La pollution plastique devient incontrôlable ?
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Lagos (Nigeria), Concepción (Paraguay), Djouba (Soudan du Sud) ou encore Sihanoukville (Cambodge) : ces villes partagent un triste point commun. Elles figurent parmi les "points chauds" de la pollution plastique, selon un inventaire mondial réalisé par l’Université de Leeds et publié dans la revue *Nature* le 4 septembre 2024. Cet inventaire inédit quantifie la pollution plastique dans plus de 50 000 villes à travers le monde. Il révèle que 52,1 millions de tonnes de déchets plastiques, hors microplastiques, sont rejetées chaque année dans l’environnement. Les chercheurs ont identifié que 57 % de ces déchets sont brûlés à ciel ouvert, tandis que 43 % sont laissés sans traitement, aggravant la crise environnementale. Ce problème touche particulièrement les pays à faible revenu où la gestion des déchets est souvent insuffisante. L’étude révèle d’ailleurs un paradoxe : bien que les pays riches produisent plus de plastique par habitant, ce sont les pays du Sud global, avec des infrastructures limitées, qui subissent les pires effets de cette pollution. L’Inde, par exemple, est devenue le plus grand émetteur mondial de déchets plastiques. L’étude souligne également que les décharges illégales et les brûlages à l’air libre, pratiques courantes dans ces régions, libèrent des particules de plastique et d’autres polluants dans l’air. Pour les experts, il est urgent d’agir. La réduction de la production de plastique vierge, issu des combustibles fossiles, est la seule solution durable pour freiner cette catastrophe environnementale. Ces travaux devraient orienter les discussions du prochain traité des Nations unies sur les plastiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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