"Le Père Goriot" d'Honoré de Balzac (8/10) : "L'arrestation"
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Description
durée : 00:24:57 - "Le Père Goriot" d'Honoré de Balzac (8/10) : "L'arrestation" - par : Blandine Masson - Tout allait pâlir devant les péripéties de cette grande journée, de laquelle il serait éternellement question dans les conversations de madame Vauquer. Dans un prodigieux travail acharné, Balzac s'est proposé de « faire concurrence à l'Etat-Civil » et de peindre « les deux ou trois mille figures saillantes d'une époque », comme dans une histoire naturelle de l'espèce humaine, qu'il va classer en trois études - de mours, philosophiques et analytiques - et différentes scènes - de la vie privée, de province, parisienne, politique, militaire et de campagne - pour les regrouper dans un ambitieux édifice de 26 tomes et plus de 90 ouvres : La Comédie Humaine. Projet littéraire de toute une vie qui connut un tournant décisif dans sa conception au moment où le romancier écrivit Le père Goriot. Dans ses premières notes de travail, Balzac avait imaginé : « un brave homme - pension bourgeoise - 600 fr. de rente - s'étant dépouillé pour ses filles qui toutes deux ont 50 000 fr. de rente - mourant comme un chien. » et ce devint Le père Goriot, cette « belle ouvre monstrueusement triste » et réaliste, roman incontournable de La Comédie Humaine dont il est en quelque sorte un carrefour. Car c'est avec Le père Goriot que Balzac inaugure le procédé du retour des personnages, notamment avec Vautrin reparaissant plus tard mais sous une autre identité dans Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes. « En voyant reparaître dans Le père Goriot quelques-uns des personnages déjà créés, le public a compris une des plus hardies intentions de l'auteur, celle de donner la vie et le mouvement à tout un monde fictif dont les personnages subsisteront peut-être encore, alors que la plus grande partie des modèles seront morts ou oubliés » précise-t-il. Achevé en 1835 sous la Monarchie de Juillet, Le père Goriot décrit l'entrée dans le monde du « lion » Eugène de Rastignac, jeune provincial venu à Paris pour y étudier le droit et s'y faire un nom. On le découvre pensionnaire de la Maison Vauquer, voisin du pauvre père Goriot, faisant ses premiers pas dans la société mondaine de la Restauration, en novembre 1819. Évoluant habilement entre ces deux mondes, Rastignac apprend vite et comprend dès lors que l'argent « fait tout ». Quelques mois plus tard, en février 1820, on le quitte désabusé sur les hauteurs du Père-Lachaise, enterrant à ses propres frais le père Goriot et lançant sur cette société son célèbre et conquérant défi.  Adaptation et Réalisation  Cédric Aussir Conseillère littéraire Emmanuelle Chevrière Avec : Michel Vuillermoz (de la Comédie Française), Lionel Lingelser, Clément Bresson, Anouch Paré, Marina Cappe, Christine Murillo, Laurence Roy, Jean-Luc Porraz, Jean-Claude Frissung, Marie Kremer, Léo Dussollier, Françoise Gazio, Marie Sophie Ferdane, Henry Alexandre, Christophe D'esposti, Stéphane Szestak, Ismaël Ruggiero Musique originale : Manuel Peskine  Et les musiciens : Violon1 : André Rebacz, Dan Danilescu, Stéphane Roullère, Aurelia Penalvert Violon 2 : **Noémie Poumet, Claire Gabillet, Sophie Dutoit    **   Altos : Othar Melikishvili, Romain Renard, Claudine Moreau Violoncelle : Robin Defives, Jérémie Billet Contrebasse : **Géraldine Ramsayer   ** Bruitage : Elodie Fiat Prise de son, montage et mixage : Claire Levasseur, Victoria Aspert Assistante à la réalisation : Sophie Pierre