L'avènement du numérique et les besoins croissants en formation ont amené les écoles, universités et entreprises à créer le métier d'ingénieur pédagogique. Sur les fiches de poste, on peut parfois aussi lire "responsable e-learning", "Digital Learning Manager" ou encore consultant en formation. La crise sanitaire à partir de mars 2020 a encore accéléré les recrutements sur ce métier... En parallèle, selon une étude Dell pour l'Institut du futur, 85% des métiers de 2030 n'existent pas encore... De quoi donner le vertige, quand on pense au nombre d'actifs à (re)-former, et ce, à l'échelle ! L'ingénieur pédagogique n'est ni vraiment un professeur ni un expert métier. Il coordonne toutes les parties prenantes sur la conception d'une formation donnée, pour garantir sa qualité. Du diagnostic des besoins du public-cible à la conception du plan de formation, à la fédération des experts et la gestion du projet pédagogique... C'est un couteau suisse ! En fonction des structures, ce professionnel peut travailler sur des dispositifs de formation hors-ligne, en "blended learning" ou 100% digitalisés. Ces derniers rendent l'éducation d'autant plus accessible qu'ils sont facilement diffusables à un grand nombre et qu'ils peuvent être suivis depuis partout. À quoi ressemble ce "nouveau métier" du paysage éducatif ? Nous en discutons avec Alexandre Weerts, concepteur pédagogique de la Fédération française de Tennis, Vanessa Baron, chargée de conception pédagogique au Parc Zoologique de Paris et Amandine Lemoult, ingénieure pédagogique du groupe Thalès.