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Laissez-vous nous rapprocher de nos oeuvres de Paul Klee, de façon informative et divertissante. Le contenu des podcasts offrir aux auditeurs les descriptions de travail classique et des renseignements généraux sur pièces choisies de Paul Klee.

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Laissez-vous nous rapprocher de nos oeuvres de Paul Klee, de façon informative et divertissante. Le contenu des podcasts offrir aux auditeurs les descriptions de travail classique et des renseignements généraux sur pièces choisies de Paul Klee.

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    Paul Klee - D'après le dessin, 1919

    Paul Klee - D'après le dessin, 1919

    Vers 1919, suite aux expériences vécues durant la Première Guerre mondiale et à ses premiers succès sur le marché de l’art, Paul Klee se pencha sur le thème de l’autoréflexion à travers un grand nombre d’autoportraits, dont le plus célèbre est un dessin au crayon intitulé « Méditation ». Dans ce contexte, le thème de Klee était davantage l’autopercéption et la réflexion sur soi-même d’un être introspectif et méditant que la réflexion sur le rôle de l’artiste, qui ne regarde plus vers l’extérieur, mais tourne son regard vers l’intérieur. Les yeux sont hermétiquement clos, les oreilles manquent. Aucune perturbation ou influence extérieure ne peuvent le distraire de sa méditation. Klee transposa également ce dessin en lithographie tirée à de nombreux exemplaires. Une partie des épreuves furent colorées à la main. En 1919, Paul Klee fit publier la version lithographique de « Méditation » dans les « Münchner Blättern für Dichtung und Graphik », se présentant ainsi comme un mystique détaché du monde. L’artiste avait contribué lui-même à véhiculer cette image qu’il fixa par écrit dans la préface de sa première biographie: « Ici-bas, je suis insaisissable … ».

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    Paul Klee - Jeune fille affamée, 1939

    Paul Klee - Jeune fille affamée, 1939

    La « jeune fille affamée » de Paul Klee, créée en 1939, n’est pas de celles que l’on aimerait rencontrer la nuit, au coin d’une ruelle sombre. L’artiste dépeint la jeune fille sous les traits d’une bête féroce qui montre les dents et ouvre grand ses yeux. Il ne reste rien de la créature humaine et encore moins de la mignonne petite fille. Tout, dans son apparence, relève de l’animal, jusqu’aux petits traits que Klee utilise pour représenter les pupilles. Dans ses dernières années surtout, Klee se concentre très largement sur l’humain. Il s’intéresse notamment aux pulsions, aux désirs et aux traits de caractère les plus divers de l’homme, de l’enfant jusqu’au vieillard.Ici, Klee ne nous montre pas une jeune fille particulièrement laide. C’est parce qu’elle a faim qu’elle devient un monstre laid, bestial. Il faudrait pouvoir satisfaire son besoin ; rien, sinon, ne saurait l’apaiser. L’image de Klee reflète la psyché du personnage.Il a réalisé son œuvre dans la technique préférée de ses dernières années : la peinture à la colle. C’est lui qui fabrique la colle, à laquelle il mélange des pigments. Pour sa « jeune fille affamée », Klee s’est limité à une faible quantité de pigment en poudre. De ce fait, la couleur reste, jusqu’à un certain point, transparente et de petites bulles apparaissent, qui sont encore visibles aujourd’hui. Sa palette est réduite : du bleu, du rouge, du vert, ainsi que du noir, qu’il étale en vigoureux coups de pinceau. On devine le tracé du dessin initial grâce à la transparence de couleur. À certains endroits, dans la partie inférieure de l’image, Klee exploite le blanc de la feuille comme élément pour construire l’ensemble. Dans la version finale, on remarque que Klee n’a pas totalement respecté le tracé du dessin. On voit ainsi nettement une autre paire d’yeux et des narines sur la gauche de l’œil, finalement peint à gauche. À côté de l’œil droit, on distingue aussi une oreille que Klee n’intègre pas non plus.

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    Paul Klee - Poupée suspendue à des rubans violets, 1906

    Paul Klee - Poupée suspendue à des rubans violets, 1906

    La « poupée suspendue à des rubans violets », est une chimère androgyne déconcertante qui semble flotter dans l’espace comme dirigé par une main invisible. Pour la première fois l’œuvre de Klee présente une figure d’apparence humaine, mis en scène comme une marionnette. Un motif qui deviendra très important dans son œuvre ultérieur. La poupée suit ses propres régles du jeu, elle flotte dans la pesanteur complète entre les rubans violets, ses pieds son hors d’usage. Or, comme ces derniers n’ont plus d’utilité, deux mains ont poussé à leurs places. Depuis le seizième siècle la peinture sous verre était largement rependue en Europe centrale. Les familles paysannes nombreuses s’occupaient l’hiver en produisant des images votives, des représentations bibliques et des scènes de la vie rurale. Ces dernières étaient ensuite revendues par des colporteurs. Klee fit l’acquisition de quelque ’unes de ces peintures à l’Auer Dult à Munique. Franz Marc et Wassily Kandinsky étudièrent cette technique dans le cadre de leurs réflexions sur les traditions populaires. Au contraire de Klee qui l étudiât pour son caractère expérimental. Les peinture sous verre de Klee connues à ce jour sont au nombre de 64. Ces dernières représentent d’ailleurs un défi en termes de conservation, car les couches de peintures adhèrent mal à ces surfaces lisses.

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    Paul Klee - Théâtre de poupées, 1923

    Paul Klee - Théâtre de poupées, 1923

    Comme Picasso, Klee était lui aussi en quête de moyens d’expression simples, modernes. Mais contrairement à Picasso, qui avait été impressionné et séduit par la magie de la sculpture « primitive », Klee découvrit « les origines de l’art » dans ses propres dessins d’enfant. Il s’essaya d’abord prudemment à une réduction de la forme, avant de faire évoluer plus tard sa maladresse intentionnelle pour l’élever et en faire sa forme spécifique. Dans son aquarelle « Théâtre de poupées », le théâtre se fait scène imaginaire de l’enfance. La feuille recèle des abîmes qu’on ne soupçonne pas au premier coup d’œil : les figures bariolées et articulées en bandes sont mises en scène comme un négatif lumineux ; ce dernier semble à la fois émerger sur le fond sombre tout en y restant inscrit. La poupée au sol semble avoir été abandonnée là par inattention, la petite licorne à droite s’avance obstinément. L’ambivalence du tableau correspond au traitement technique de l’œuvre : il est composé de deux parties dont Klee a retouché l’emplacement à l’aquarelle noire ; la partie inférieure est un fragment de la feuille « Nature morte {{au dé.}} », que Klee inscrivit dans son catalogue d’œuvres au numéro 1923,22. Vu sous cet angle, le théâtre de marionnettes se révèle comme une scène avec un double fond, qui recèle une sorte d’« enfer » végétatif.

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    Paul Klee - Vue perspective d'une chambre avec habitants, 1921

    Paul Klee - Vue perspective d'une chambre avec habitants, 1921

    Paul Klee ne s’intéresse que rarement aux constructions d’espaces, d’architectures et de lieux en perspective. Assez vite, il préfère à la représentation traditionnelle perspectiviste, des modes de construction plus libres, qui s’inspirent notamment de conceptions cubistes – mais en les prolongeant. Les places et architectures métaphysiques du peintre italien Giorgio de Chirico constituent une autre source d’inspiration. Dans les années 1910, les toiles de Chirico, avec leurs places et leurs espaces vides, évoquant les rêves, ont une grande influence sur les créateurs les plus divers, et en particulier sur les surréalistes.Dans « Vue perspective d'une chambre avec habitants » on remarque bien cette parenté avec les œuvres de Chirico. Klee construit de manière simple la saisie visuelle de l’espace. On y voit quelques meubles cubiques ainsi que des habitants. Ceux-ci sont comme « encastrés » dans la perspective ; trois personnages semblent allongés sur le sol, trois autres collés au mur, à droite. Leurs corps ne sont pas représentés de manière plastique, mais construits à partir de formes bidimensionnelles. Ils contredisent par conséquent l’image tridimensionnelle d’une construction en perspective puisqu’ils sont représentés à plat. Sont également conservés un dessin au crayon et une version colorée de « Vue perspective d'une chambre avec habitants », datant de 1921. Par ailleurs une composition en couleur similaire, titrée « Vue perspective d'une chambre à la porte sombre » a été créée peu auparavant. Klee a transféré la version colorée sur le support à l’aide d’un décalque à l’huile. Raison pour laquelle on trouve sur le dessin des traces d’entailles qui résultent parfois du décalquage avec un objet pointu. Quatre ans plus tard, Klee retravaille les deux « Perspectives d’une chambre » et les renomme respectivement « L'autre chambre hantée » et « Chambre hantée à la porte haute ». Les figures humaines sans volume deviennent de ce fait des esprits provenant d’une autre sphère.

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    Paul Klee - Flore cosmique, 1923

    Paul Klee - Flore cosmique, 1923

    Des représentations de la nature, il s’en trouve dans l’œuvre de Paul Klee depuis ses premiers dessins, dans les carnets d’esquisse de sa jeunesse, et jusqu’à l’année de sa mort. La nature, la croissance et les plantes en général sont un thème central de sa pensée et de sa création.Dans l’essai intitulé « Voies diverses dans l’étude de la nature » de 1925, Klee exprime sa conception de la nature: « Le dialogue avec la nature reste pour l’artiste conditio sine qua non. L’artiste est homme, il est lui-même nature, morceau de la nature dans l’aire de la nature. » Se colleter avec la nature, c’est donc pour Klee le fondement de toute création artistique. La nature et ses phénomènes ne constituent pas seulement des motifs de base de son œuvre, ils pénètrent véritablement sa pensée artistique. La nature, certaines de ses parties, tout comme leur croissance et leur structure représentent des modèles. De même qu’à partir d’une simple graine se forment une tige, puis des feuilles et une fleur, de même naissent, à partir du mouvement d’un point, une ligne et finalement une forme.Dans l’essai cité, Klee écrit : « Par notre connaissance de sa réalité interne, l’objet devient bien plus que sa simple apparence. Nous savons que l’objet est davantage que ne le laisserait penser son seul aspect extérieur. » Selon Klee, c’est la réalité interne de l’objet qui détermine sa forme externe. Ce type de réflexions fondamentales irrigue sa création. Ici, il propose une variation libre, ouverte et riche sur ce thème. Dans « Flore cosmique » de1923, Klee nous montre une sorte de jardin avec différents parterres plantés, dans la partie inférieure, de végétaux insolites. Ceux-ci rappellent des plantes carnivores, toutes réduites à une tige et une fleur. La partie supérieure de l’aquarelle est encore plus abstraite. On y voit surtout des signes et des formes géométriques, seules quelques plantes sont identifiables. Les végétaux s’apparentent à des « acteurs botaniques » sur une scène de jardin. Klee a configuré l’image à partir de multiples hachures tracées avec un pinceau extrêmement fin, réalisant là un travail d’une minutie très élaborée.Il a écrit sur le carton « pour Lily », un gadeau à sa femme Lily en octobre 1928, la plaçant en même temps dans la catégorie classe spéciale.

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