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Bonjour à tous et bienvenue dans le ZDTech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je suis Guillaume Serries et aujourd'hui je vous explique pourquoi les entreprises de la Tech commencent à licencier massivement.
C'est l'une des grandes tendances tech de la fin de cette fin d'année 2022. Meta, l'éditeur de Facebook, WhatsApp ou encore Instagram, doit cette semaine procéder à des licenciements à grande échelle.
Twitter de son côté à la semaine dernière viré la moitié de ses 7500 salariés, et ce suite au rachat par Elon Musk de la société.
Alors, pourquoi cette nouvelle tendance, et surtout, cela va t-il toucher toutes les sociétés du secteur, petites comme grandes.
Chez, Meta, c'est un article du Wall Street Journal qui nous apprend que plusieurs milliers d'employés devraient être informés dès ce mercredi de leur départ. Meta comptait en septembre dernier 87 000 employés.
Ce n'est pas une petite affaire. Car Meta, qui s'appelait jusqu'à cette année Facebook, n'a jamais procédé à des licenciements importants en 18 années d'existence.
"En réalité, il y a probablement un tas de personnes dans l'entreprise qui ne devraient pas être là" déclarait Mark Zuckerberg en juin dernier aux employés lors d'une réunion de l'entreprise.
Alors pourquoi ?
Il semble bien que les contraintes budgétaires liées à de moindres performances financières pèsent directement sur la masse salariale de Meta désormais. L'action de Meta a chuté de plus de 70 % cette année. Meta prévoit de réduire ses dépenses d'au moins 10 % dans les mois à venir, et cela semble devoir se faire sur le dos des salariés du groupe.
Mais Meta a aussi beaucoup recruté pendant la pandémie de Covid 19, pour faire face à l'explosion de la consommation de produits en ligne. L'entreprise a recruté 43 000 personnes depuis 2020, soit pas loin de la moitié de ses effectifs actuels, et ce dans un contexte où la concurrence n'a jamais autant montré les dents, à commencer par TikTok.
Enfin, l'explosion des coûts de Meta provient de son programme de métavers. 15 milliards de dollars ont déjà été engloutis. Ces investissements vont se poursuivre, mais le retour sur investissement se fait déjà attendre. Et en attendant, il faut dégraisser la masse salariale.
La semaine dernière, c'est Twitter qui licenciait la moitié de ses 7500 salariés. Dans le même temps, l'entreprise fermait temporairement ses bureaux.
Ici il s'agit à la fois d'un changement de business modèle et d'une nouvelle stratégie d'entreprise. Elon Musk a contracté des emprunts d'un montant de 13 milliards de dollars pour acquérir la société, et il veut passer d'un modèle gratuit basé sur la publicité à un modèle payant basé sur l'abonnement et la publicité.
Mais avec plus de 3500 licenciements, on ne fait pas dans le détail. On apprend ce jour que l'entreprise contacte désormais des dizaines d'employés qui ont perdu leur emploi et leur demande de revenir. Oui, ils auraient été licenciés par... erreur.
Reste que le mouvement de suppression d'emploi ne touche pas que Meta et Twitter.
Jeudi dernier, deux sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft, ont fait part de licenciements de grande ampleur tandis qu'Amazon a gelé les embauches dans ses bureaux.