Née à Tunis, Sonya Zadig s’exile seule en France dès l’âge de 15 ans pour y faire des études.Elle entame tout d’abord des études de linguistique et se spécialise en sciences du langage, elle enseigne pendant une dizaine d’années la linguistique Anglaise avant de reprendre des études en psychologie clinique, et devient psychologue clinicienne – psychanalyste.Dans son premier livre Soumise, elle revient sur son enfance et son adolescence afin dedécortiquer les effets de la parole islamique sur son corps.Pourtant, Sonya n’a pas grandi dans une famille observante ni traditionaliste, c’est ce qui rend son récit d’autant plus intéressant ,puisqu’il corrobore sa thèse principale selon laquelle l’islam serait au-delà d’une religion « c’est une culture, un Vademecum , une musique » quiconque aurait séjourné un temps en Islamité s’en sort forcement avec des séquelles psychiques plus ou moins graves, sa blessure à elle s’était cristallisée dans son corps de femme, un corps perdu , un corps qui a longtemps gardé le sceau de la soumission.Dans « A corps perdu » deuxième volet d’une trilogie se composant de 3 livres : Soumise, A corps perdu et A corps retrouvé qui « sortira à l’automne » elle explique longuement la difficulté qu’elle avait eu à exister et à se libérer ; pourtant affranchie de toute pression du clan car seule en France, elle raconte les tribulations d’un corps qui refusait de s’occidentaliser. »je l’ai laissé la bas » dit-elle. Le discours islamique s’était fait chair.C’est en constatant l’installation d’un discours islamiste sur sa nouvelle patrie la France, qu’elle a décidé de prendre la plume comme on prendrait les armes pour défendre « à corps perdu » la liberté de conscience et le droit à l’apostasie.Sonya Zadig se déclare ouvertement apostat et pense que l’unique arme contre l’islamisationrampante de la France reste la laïcité, féministe universaliste se réclamant de Simone de Beauvoir et d’Elisabeth Badinter, elle lutte avec acharnement pour le droit des femmes au dévoilement et surtout a la réappropriation de leurs corps, enjeu majeur de la bataille qui se joue aujourd’hui non seulement dans le monde musulman mais aussi en occident.Son livre sorti en juillet 2023« Traitement de la maladie psychique en terre d’islam » revient sur la condition des femmes en Tunisie, il s’agit d’un travail de recherche universitaire ; peu après la révolution de jasmin, elle obtient l’autorisation d’interroger des femmes hospitalisées pour dépression à l’hôpital psychiatrique de Tunis EL RAZZI, elle découvre assez vite que la réalité est beaucoup plus complexe qu’elle n’y parait. La dépression est souvent la partie visible d’une autre réalité, d’une conjoncture sociale et religieuse dramatique.L’hôpital psychiatrique est leur asile, leur dernier recours, un ultime refuge pour ces femmes face aux violences sexuelles, physiques et psychiques parfois innommables, certaines vont jusqu’à simuler la folie ou la possession pour échapper à la violence intra familiale et conjugale.Sonya est persuadée que si l’on arrive à « désoumettre » ces femmes emprisonnées dans undiscours islamique qui les réduit a n’être que l’épouse de ou la mère de, alors l’oppresseur« l’homme » lui-même sera affranchi, puisque la femme est paradoxalement et de par sonconditionnement «  la courroie de transmission » de ce qui l’oppresse et qu’elle ne cesse detransmettre aux fils et aux filles.L’islam a une infime chance d’accéder à la modernité si la femme accepte de déchirer le voile, voile cousu à même la peau. Sonya zadig est en pleine écriture du troisième volet de sa trilogie « A corps retrouvé » accord retrouvé? Une ouverture est donc possible dit-elle: "j’ai réussi à retrouver un corps affranchi des signifiants islamiques, pourquoi pas vous ?"   Une autres int