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L'Europe, qui ambitionne de rivaliser avec la Chine dans la course aux véhicules électriques, fait face à un revers majeur. La société suédoise Northvolt, fleuron européen des batteries, vient d’annoncer son placement sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Northvolt, déjà fragilisé après l’abandon de son usine à Skelleftea, affiche aujourd’hui des chiffres préoccupants : une dette colossale de 5,84 milliards de dollars et seulement 30 millions de liquidités, insuffisants pour tenir une semaine d’activité. Cette situation critique a conduit Peter Carlsson, PDG de l’entreprise, à démissionner, tout en précisant qu’il faudrait entre 1 et 1,2 milliard de dollars pour espérer relancer l’activité.
Malgré cette crise, Northvolt ne baisse pas les bras. L’entreprise envisage une restructuration d’ici le premier trimestre 2025 et compte examiner des propositions d’investissement pour poursuivre son ambition de bâtir une industrie européenne des batteries. « Cette étape décisive permettra à Northvolt de répondre à la demande croissante en électrification des véhicules, malgré les défis actuels », a déclaré Tom Johnstone, directeur intérimaire du conseil d'administration. Pour l’Europe, cette annonce est un coup dur dans un secteur où la dépendance aux géants chinois, comme CATL et BYD, reste forte. Le Vieux Continent peine à établir une base industrielle solide face à une concurrence chinoise déjà bien implantée et bénéficiant de coûts de production plus bas.
Alors que le marché des véhicules électriques explose, ce revers soulève des questions cruciales sur l’autonomie industrielle de l’Europe et sa capacité à tenir tête à ses rivaux asiatiques dans la transition énergétique. Les prochains mois seront décisifs pour Northvolt et, par extension, pour l’avenir de la filière européenne des batteries.
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