Dans la plupart des pays africains, l'extrême pauvreté et le poids des traditions contribuent largement à réduire les chances d'une éducation et d'une formation de base pour les filles et les femmes. Cette discrimination à l'égard des femmes atteint des proportions alarmantes dans certaines régions du continent où l'éducation ne constitue pas une priorité pour les populations. Selon le rapport mondial de l'UNESCO, "Bilan éducation pour tous 2000", en Afrique, sur un total de 182 millions d'analphabètes de 15 ans et plus, 114 millions sont des femmes soit 62,6 %. (Le taux d'analphabétisme est de 29,3% pour les hommes et de 48 % pour les femmes soit un écart global de l'ordre de 19 points.) Les disparités entre filles et garçons en matière de scolarisation et d'accès à une éducation de base constituent un frein majeur au développement. C'est dans ce contexte que le Burkina Faso, en tant que pays hôte de la Conférence panafricaine de Ouagadougou sur l'éducation des filles (1993), s'est engagé à contribuer concrètement à lever les contraintes qui font obstacle à l'éducation des filles et des femmes, en proposant la création d'un Centre international pour l'éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA) placé sous l'égide de l'UNESCO. En vue de renforcer la complémentarité avec d'autres institutions oeuvrant dans le même domaine, le CIEFFA a pris part au suivi des centres communautaires des villages de Matté, de Wouroulonga et de la ville de Kokologo au Burkina Faso, initiés par le Bureau UNESCO pour le Sahel de Ouagadougou respectivement en 1999, 2000 et 2001. Cette vidéo traite plus particulièrement du programme mis en place dans le village de Matté