Les Français parlent aux Français du bout du Monde : Michel Anfrol et le Général de Gaulle
Description
Après une première émission consacrée sur la Voix du Béarn il y a 15 jours à la politique d’indépendance nationale mise en œuvre par le Général de Gaulle, cette fois, nous allons parler d’un livre consacré à Michel Anfrol, journaliste qui a marqué son époque, et par ailleurs président des Amis de la Fondation Charles-de-Gaulle. A ce titre, il s’occupait du rayonnement dans le monde de la fondation et de l’œuvre du Général de Gaulle.
Ce livre constitue une façon originale de revisiter le gaullisme de la Libération jusqu’à
la disparition en 1970 d’un géant, qui n’aura pas été seulement le chef de la France Libre.
Depuis cinquante ans, des livres sur le Général de Gaulle, il en sort plusieurs par mois, dans le monde entier et dans toutes sortes de langues. Celui dont nous parlons a été écrit de l’intérieur-même de la Fondation Charles-de-Gaulle. Entretiens avec Michel Anfrol [1] est la très fidèle publication du regard sur la France et sur le monde que portait un de nos plus éminents journalistes contemporains, Michel Anfrol, qui nous a quitté il y a deux ans. On doit ce témoignage à une historienne, Hélène Brando, et à son mari philosophe, Julien Brando.
Si la France a toujours su compter des journalistes de haut niveau, le plus souvent
spécialisés en politique intérieure ou en économie, voire de grands éditorialistes, elle a rarement connu de vrais experts en politique étrangère, des confrères dont le regard sur l’actualité mondiale démontrait un professionnalisme qui forçait l’estime de tous - y compris des confrères étrangers. Pour concourir, mieux vaut être polyglotte et diplômé.
En cinquante ans de journalisme, si je devais compter le nombre de journalistes qui m’ont toujours surpris en m’apprenant quelque chose de nouveau, chaque fois que je les rencontrais, des hommes qui avaient une vision réaliste et peu imaginaire du vaste monde, j’en compterais peut-être cinq. Ce n’est guère beaucoup. Et pourtant j’ai eu l’honneur d’appartenir à des rédactions prestigieuses, françaises ou étrangères. Cinq modèles à mes yeux, ce n’est pas excessif.
Je leur connaissais un seul ennemi : le wishful thinking à la française !
Michel Anfrol, Quentin Dickinson, et Christian Malard sont au nombre de ces happy few. Je pourrai ajouter encore la plus française des Finlandaises, Helena Petäistö, et celui qui fût mon premier directeur de la rédaction à France-Inter en 1971… Ce sont des hommes et une femme que j’ai vu et entendu s’entretenir avec de nombreux chefs d’État, Premiers ministres ou personnalités de tout premier plan en France comme à
l’étranger. Des grands de ce monde pour qui leur regard et leur opinion comptaient.
Voilà en effet des collègues brillants, parlant sans note, toujours alliant rigueur et
compétence. Ils se connaissaient tous les trois et s’estimaient. Ils avaient bien d’autres traits en commun. Outre la politique étrangère, ils faisaient toujours des analyses très fines en politique intérieure. Ils étaient dotés d’une culture générale hors-norme qu’ont pu apprécier leurs étudiants. Ils étaient toujours disponibles pour les autres. Ils avaient un humour communicatif, mais au-delà d’une plume bien trempée, ils avaient une voix. A la radio comme à la télévision, cela compte beaucoup.
Michel était capable de commenter le message que livrait le Pape, dont il a suivi les
grands déplacements dans le monde, mais n’aurait eu aucun problème à commenter
une rencontre de boxe ou un tournoi de football ou de tennis. Et en musique, il excellait. Ces trois collègues ont en commun d‘avoir eu une éducation exemplaire et d’être de parfaits polyglottes, qui ont de surcroît parcouru le vaste monde. Des bourreaux de travail, capables de sépar
Extrait du discours à Bon Encontre du général d'armée aérienne François Mermet, président de l'AASSDN enregistré le 10 ctobre 2021 — © European-Security —
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Published 01/22/23
L’Europe vient donc de découvrir avec effroi qu’elle était en guerre, chose que depuis 30 ans les Européens n’ont jamais accepté de prendre vraiment en considération. L’invasion russe en Ukraine montre que la vigilance doit toujours rester de mise, qu’un pays ne doit jamais baisser la garde, de...
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