Description
Dans l'un des discours de fin d'études les plus emblématiques de l'histoire, Steve Jobs n'a pas parlé des succès massifs de son entreprise, ni du pouvoir de la technologie, ni même de l'importance d'une formation générale en arts libéraux. Non, son principal objectif était de méditer sur la mort.
Steve Jobs n'était pas un stoïcien (il a pratiqué et étudié le bouddhisme). Cependant, le fait d'avoir survécu à un cancer a donné à cet homme aux perspectives extraordinaires une vision plus claire du pouvoir de sa propre vie. Ce passage mérite d'être examiné :
« Me rappeler que je serai bientôt mort est l'outil le plus important que j'aie jamais rencontré pour m'aider à faire les grands choix de la vie. Parce que presque tout - toutes les attentes extérieures, tout l'orgueil, toute la peur de l'embarras ou de l'échec - ces choses disparaissent face à la mort, ne laissant que ce qui est vraiment important. Se rappeler que l'on va mourir est le meilleur moyen que je connaisse pour éviter le piège de penser que l'on a quelque chose à perdre. Vous êtes déjà nu. Il n'y a aucune raison de ne pas suivre son cœur...
...C'est le moment où j'ai été le plus proche de la mort, et j'espère que ce sera le cas pendant encore quelques décennies. Ayant vécu cela, je peux maintenant vous dire ceci avec un peu plus de certitude que lorsque la mort était un concept utile mais purement intellectuel : Personne ne veut mourir. Même les personnes qui veulent aller au paradis ne veulent pas mourir pour y arriver. Et pourtant, la mort est la destination que nous partageons tous. Personne n'y a jamais échappé. Et c'est bien ainsi, car la mort est très probablement la meilleure invention de la vie. Elle est l'agent de changement de la vie. Elle élimine l'ancien pour faire place au nouveau. Pour l'instant, le nouveau, c'est vous, mais un jour, dans peu de temps, vous deviendrez progressivement l'ancien et serez éliminé. »
C'est presque comme s'il canalisait Marc Aurèle : « Le destin de toute chose est de changer, de se transformer, de périr. Pour que de nouvelles choses puissent naître ».
Nous devons nous rappeler, comme l'a fait Jobs et comme l'a fait Marc Aurèle, que ce qui est permanent, c'est l'impermanence. L'argent, le pouvoir, la célébrité, l'influence sont éphémères. Tout comme notre existence même sur cette planète.
Il y a une véritable sagesse à trouver dans la notion que vous n'êtes qu'un grain de sable dans la vaste histoire de l'univers, et que votre temps est limité. Acceptez-le et vous vous ouvrirez à une clarté - et peut-être même à un contentement - que vous ne soupçonniez pas.