Description
Bienvenue dans l’agrégat de milliards de neurones qui constitue notre cerveau. Mais cet organe unique est bien plus que cela : il est le siège de notre pensée et de notre conscience. C’est lui gère notre rapport au monde qui nous entoure… et c’est peu dire que le tâche est complexe !
Comment fait-il ? Comment, grâce à lui, réussissons-nous à nous adapter à notre environnement toujours changeant ? Longtemps on l’a cru réceptacle passif des informations reçues – de l’extérieur comme de l’intérieur de notre corps. Mais de nouvelles théories émergentes bouleversent notre compréhension du fonctionnement cérébral.
L’une d’elle, appelée « théorie du cerveau bayésien », suppose que notre cerveau serait une machine à prédire : en permanence, il anticipe, évalue les probabilités que les événements qui parsèment notre vie se produisent, prévoit quelles vont être nos réactions… Et produit notre pensée, parfois irrationnelle, souvent en décalage avec la réalité brute du monde qui nous entoure.
La médecine s’est emparée de cette idée du cerveau prédictif et explore ainsi des pistes de recherche jusque-là inaccessibles… se tournant vers des molécules longtemps bannies des laboratoires : les psychédéliques ! Kétamine, psilocybine ou encore LSD retrouvent peu à peu une place dans l’arsenal thérapeutique grâce à leurs capacitésinégalées à provoquer une altération de nos états de conscience, de notre rapport aumonde.
Pour le Dr. Hugo Bottemanne, psychiatre à la Pitié-Salpêtrière et chercheur à l’Institut du Cerveau – Sorbonne Université, invité du nouvel épisode de « L’échappée Sciences », ces molécules ouvrent de nouvelles pistes de recherche sur les origines de l’esprit. Comprendre comment elles agissent est un des défis des neurosciences. Là encore, les découvertes sur les capacités prédictives de notre cerveau vont s’avérer primordiales…Et si nous hallucinions le monde qui nous entoure plutôt que de « juste » le percevoir ?
Dans sa chronique, Elsa Couderc nous propose d’explorer la question de la conscience…chez les non-humains ! À l’été 2022, un ingénieur de Google s’est ainsi vu persuadé par une intelligence artificielle que le système informatique présentait un certain niveau de conscience… alors qu’il accomplissait simplement ce pour quoi il avait été programmé : prolonger la conversation, en l’occurrence, comme nous le fait remarquer Aïda Elamrani, doctorante en philosophie de l’IA à l’ENS.
Mais notre tendance à percevoir des qualités humaines chez les robots est très commune et partagée par différentes cultures : c’est l’anthropomorphisme, dont Nicolas Spatola, de Sciences Po, décrypte les mécanismes. Elle s’exprime aussi pour les animaux, qui, eux, présentent bien des niveaux de conscience avérés, et détaillés par Muriel Dunier et PierreLe Neindre de l’INRAE.
Bonne écoute !
Crédits : Animation et conception, Émilie Rauscher et Elsa Couderc. Réalisation,Romain Pollet. Musique du générique : « Chill Trap » de Aries Beats.Extrait : « Marche à l’ombre », réalisation : Michel Blanc, Films A2, Les FilmsChristian FechnerIllustration :Jezper/Shutterstock
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