Description
Firmin Ernest Pépin est un écrivain et poète français, né le 25 septembre 1950 au Lamentin, en Guadeloupe. Avant de se consacrer pleinement à l'écriture, il commence sa carrière en tant que professeur de français, puis il sera critique littéraire, animateur d’émissions littéraires sur France 3, et homme politique (consultant à l’Unesco…). De 1985 à 1995, il occupe le poste de chargé de mission au cabinet du Conseil général de la Guadeloupe, avant d'y être promu directeur-adjoint. Il occupe ce poste pendant cinq ans. En mars 2001, il est nommé directeur des Affaires culturelles, au même Conseil général.
C’est en 1984, qu’Ernest Pépin publie son premier recueil de poésie, Au verso du silence. Auteur des recueils de poésie Salve et salive en 1986, Boucan de mots libres en 1990, et Babil du songer en 1997, il a également publié plusieurs romans aux éditions Gallimard, dont L'Homme au bâton (1993) et Tambour- Babel (1996).
En mars 1996, Ernest Pépin publie le roman Tambour-Babel chez Gallimard dans la collection blanche. Ce livre s’inspire de la pratique du Lewoz, qui est un rassemblement de joueurs de tambour virtuoses. Les « tanbouyès », comme on les appelle, font résonner leurs instruments toute la nuit. Ils sont alors les grands prêtres de la mémoire collective. Et cette pratique du Lewoz découle directeur d’une tradition héritée de l'Afrique, tour à tour préservée et enrichie par les descendants des esclaves. L'auteur du roman Tambour-Babel retrace l'épopée d'un peuple qui a su convertir sa souffrance initiale en chant de vie, de résistance et d'espoir.
Se revendiquant de la créolité, Ernest Pépin compte parmi les plus grands écrivains de la Caraïbe. A partir de 2011, il centre sa production sur l’Ile Creuset de Haïti, en faisant paraître Le soleil pleurait, Toxic island, Pour Haïti et Plumes rebelles. Nous allons nous attarder sur son deuxième roman Le soleil pleurait, paru aux éditions Vents d’ailleurs 2011. Le prétexte de ce récit, c’est un événement inhumain, c’est-à-dire l’enlèvement de Régina, une jeune fille qui a la « faute » d’avoir le teint clair et qui est, donc, pour ses ravisseurs, la fille d’un Blanc très riche. Le résultat est un texte qui révèle la complexité sociale, politique et culturelle du monde caribéen.
Auteur majeur de la créolité, Ernest Pépin a reçu de nombreux prix et de nombreuses distinctions. Prix Casa de las Américas, pour Boucan de Mots Libres en 1991 ; Prix littéraire des Caraïbes de l’ADELF, pour L’Homme au Bâton en 1993 ; Prix RFO du Livre, pour Tambour-Babel en 1996 ; Prix Arc-en-Ciel de Radio Media Tropical (Paris) pour Le Tango de la haine en 2000 ; Prix Casa de las Américas, pour L’écran rouge en 2000 ; Prix Robert Delavignette, de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, pour Le Soleil pleurait en 2011 ; Prix du Livre Insulaire, pour Le Griot de la peinture en 2015 ; Chevalier de l’Ordre National Mérite ; Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres.