Affrontements, lynchages, roquettes, bombardements... Eclipsé de l’agenda international depuis la guerre de Gaza de 2014, le conflit israélo-palestinien, ainsi nommé, a signé son retour sur la scène médiatique et diplomatique le 10 mai dernier. Onze jours de violences meurtrières. Un cessez-le feu entré en vigueur entre Israël et le Hamas, revendiqué comme une «victoire» par les deux parties. Un calme précaire. Un script tragique connu et répété. Pourtant à l’origine de cet embrasement quelques traits inédits incarnés notamment par une jeunesse palestinienne révoltée, désaffiliée, en quête d’égalité, et une extrême droite israélienne décomplexée et galvanisée par de récentes victoires électorales converties en une percée notable à la Knesset. Interrogé par Soumaya Benaissa, le géopolitologue et directeur de l’IRIS, Pascal Boniface décrypte pour Blast les ressorts politiques, historiques et géostratégiques d’une crise aux apparences insolubles, dans un de ses épisodes les plus intenses.