“Un seul mot : wooooooooooooooooh... Je viens tout juste de terminer l’écoute de l’épisode 1, les yeux encore mouillés, le nez qui coule et le coeur empli d’émotions fortes. C’est fort, c’est puissant ! Je déteste un peu ce mot « puissant » devenu à la mode dans le développement perso mais là je ne peux dire autrement. J’ai perdu mon père la même année, brutalement. Boum... C’était tellement inimaginable que tout de suite j’ai eu peur de perdre pied, de sombrer dans la tristesse, mais finalement j’ai plutôt bien encaissé (enfin... « bien encaissé » vu les circonstances...). J’ai tellement ri pour le club de la photo : j’en suiiiis !!! J’ai 2 photos de mon père dans son cercueil et 1 cercueil fermé avec la plaque nominative. Comme toi je voulais une trace au cas ou. J’ai également embrassé de nombreuses fois son visage et « câliné » son torse (et c’est reparti pour un torrent de larmes 🙈). J’ai sauvegardé précieusement un message vocal. J’ai tellement peur d’oublier sa voix, son allure, sa manière de se mouvoir. Du coup, j’ai rapidement noté tous les souvenirs que j’avais de lui, des sensations, des choses parfois futiles. J’ai aussi eu du mal avec le fait de devoir « partager » ma peine. J’ai exigé une cérémonie intime, je ne voulais pas de gens de son boulot que je ne connaissais pas. Les gens n’ont pas compris je crois (mon père était apprécié et populaire). J’ai demandé à rentrer en premier dans la salle de cérémonie pour ne pas avoir à saluer les gens et aussi demandé à ce qu’on ne vienne pas nous adresser des condoléances à ma mère et moi à la fin. Ça a certainement semblé étrange, malpoli pour des gens. Sauf que j’avais assez de ma peine à supporter, je ne voulais pas qu’on me déverse des torrents de mots gentils et d’empathie (surtout venant de personnes que je connaissais à peine pour certains). Ma mère m’avait dit à l’époque un truc genre « ton père il n’est pas seulement à toi, des gens qui l’apprécient ont aussi besoin de faire leur deuil ». Sauf que le deuil des autres je m’en foutais royalement ! Seul le mien et celui de ma mère comptait.
Aujourd’hui, bientôt 4 ans après je ne sais pas si j’ai fait mon deuil. Les prétendues phases par lesquelles on peut passer, je ne me reconnais pas dedans. Une chose est certaine, le plus douloureux c’est que son absence est devenue normale. Au début il y a toutes les premières fois. Le premier anniv sans, le premier Nöel sans, et après c’est normal qu’il ne soit plus là.* Je trouve ça tellement dur...
Merci pour ce podcast ♥️ Merci d’avoir ouvert cet espace de discussion où l’on peut se retrouver et partager nos expériences avec « ceux qui savent ». 🙏🏻 (pour faire la paire avec le mot puissant 😁)
*ouiii il est là dans mon coeur, dans mes pensées gnagnagna ! Il n’est pas là quand même...”
jojo-lyon via Apple Podcasts ·
France ·
11/10/18