Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, nous allons parler d’amour. De Bollywood à Netflix en passant par les séries ramadanesques dont le cru 2023 est encore une fois dévastateur, nos vies surconnectées ont pour toile de fond l’amour. De la super star qui retrouve l’amour (Monica Belluci au bras de Tim Burton), à l’instagrameuse marocaine qui se marie ou divorce (quelle différence) pour la énième fois. De la publicité la plus insignifiante au dernier film de Di Caprio, tout nous parle d’amour !  Nous reconnaissons ainsi volontairement ou à nos corps défendants l’amour comme monnaie universelle, étalon du bonheur.  En même temps comme dirait Macron, qu’un sociologue, héritier de Bourdieu passe à la première radio de France pour dénoncer le couple qui je cite « renferme et appauvrit le tissu relationnel » et quémander (quelle rebelitude !) des allocations amicales en lieu et place des allocations familiales dit, beaucoup de l’idéologie dominante. Deux injonctions contradictoires, application de la double pensée propre à l’idéologie libérale. Comme le modernisme est une vague destructrice qui commence aux états unis, passe par la France avant de déferler sur nos côtes (nous laissons au moins le temps de nous préparer) et comme nous ne faisons jamais rien comme les autres à ODC, nous allons montrer que l’amour, le couple et la famille sont des constructions sociales à la base de nos idéologies et de nos comportements. Nous allons utiliser un vrai penseur de droite (Denis de Rougemont et son livre l’amour et l’occident) et un vrai penseur de gauche (Michel Clouscard et son traité de l’amour-fou) pour notre démonstration. Viendra s’ajouter à cela l’excellent livre de Pacome Thiellement (sycomore sickamour) pour faire un état des lieux. Alors sans plus attendre, let’s talk about love with Mohamed Samdi & Rachid Achachi.