Anne m’a confié qu’être parent était une aventure éternelle. Je la crois bien volontiers. A l’amour immédiat se joint également la surprise de l’être qu’on découvre mais aussi de nombreuses peurs. La responsabilité de cet être qui repose entre nos mains est, comme elle le dit, terrorisante. Mais Anne apprend à s’occuper de son premier enfant, Francesco, en toute simplicité, entourée par sa communauté d'artistes et avec une certaine insouciance. La peur elle la rencontre lorsque l’on diagnostique une leucémie à sa fille, Amina qui a tout juste 3 mois. La vie bohème qu’elle affectionnait tant s’arrête subitement pour laisser la place aux maux du cancer, à l’hôpital et à cette peur qui s’installe en elle. Anne est persuadée qu’elle n’aura plus d’autres enfants. Mais elle fait le choix de la vie, pour elle, pour Francesco et pour Amina. C’est ainsi qu’elle accueillera ses deux fils, Charlie et Balthazar avec beaucoup de résilience et de force d’esprit tout en portant Amina en elle à chaque instant.