Description
« À travers mon choix de quitter L’Impératrice, je questionne cette industrie de la musique toxique et injuste surtout envers les femmes, envers les victimes, envers la santé mentale, envers celleux qu’elle juge "trop fragiles pour ce métier". Je ne souhaite plus aujourd’hui faire partie d’un système qui, même dans un circuit indépendant, préfère capitaliser sur la sensibilité des artistes pour remporter cette course aveugle et effrénée au succès, que d’en prendre véritablement soin. »
Les mots forts de Flore Benguigui, voix du sextet L’Impératrice annonçant sa mise en retrait du groupe la semaine dernière sur ses réseaux. La place des femmes sur scène et derrière la scène est devenue un sujet récurrent dans le milieu de la musique, mais la situation s’est-elle pour autant améliorée ? En 2023, seuls 30 % des titres produits et enregistrés en France ont été identifiés comme associés à une voix principale féminine contre 60 % pour les hommes. Dans les musiques électroniques en 2019, c’était seulement 11% de femmes. On pourrait aussi parler des écarts de salaires, du plafond de verre pour accéder à des postes de direction, comme le rappelait hier sur Tsugi Radio, Élodie Mermoz, directrice du Festival de Marne depuis 2 ans, et une des trop rares à occuper un tel poste. Dans l’industrie phonographique, le constat n’est pas plus reluisant. On pourrait passer l’heure à aligner des chiffres assez consternants mais on peut aussi saluer les nombreuses initiatives : l’engagement ferme du Centre national de la musique sur le sujet, les associations qui naissent shesaid.so, majeur.e.s., ou le more women on stage and backstage initié par la bassiste de Pogo Car Crash Control, Lola Frichet. Alors aujourd’hui sur Tsugi Radio, en direct du Labo du NAME en public au Garage des Lillois, on va tenter de voir comment faire pour que ça change, enfin.
Avec moi sur le plateau, trois femmes, trois générations, trois artistes, trois parcours que nous allons raconter ce soir. D’abord Fanny Bouyagui, à la tête d’Art Point M à qui l’on doit le NAME, mais aussi la braderie de l’art, et des créations, défilés et parades un peu partout de Belfort à Mons, en passant par Abidjan, Villeurbanne ou Le Havre. Elle est DJ, productrice, elle a publié No Border en mai sur le label d’une habituée du NAME, Jennifer Cardini, elle fait partie du collectif Laisse tomber les filles fondé ici à Lille, Zaatar. Elle est chanteuse, musicienne, avec 3 albums au compteur. Elle tourne en ce moment en acoustique et elle sera d’ailleurs le le 19/11 au Colisée à Roubaix, le 11/12 à Mons et le 21/01 à l’Olympia, Jeanne Added.
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