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Questions au gouvernement : l'intégrale du 27 février
La guerre en Ukraine est au centre des questions, ce 27 février à l'Assemblée nationale, les oppositions dénonçant, unanimes, les propos d'Emmanuel Macron, qui a évoqué, la veille, la possibilité d'un envoi de troupes au sol en Ukraine.
"La question de l'envoi des troupes ne se pose pas (...) Ce que nous demandent les Ukrainiens, c'est de tenir les engagement", martèle Julien Bayou (écologiste, Paris), tandis que son collègue communiste André Chassaigne fustige une "déclaration improvisée, qui sonne comme une fuite en avant militariste totalement irresponsable", "escalade guerrière dangereuse pour le continent". "Si la France envoyait des troupes, nous serions de fait en guerre avec la Russie" renchérit Bastien Lachaud (LFI, Seine-Saint-Denis), critiquant un président de la République qui "isole" la France avec ces propos.
"L'urgence, c'est la livraison de nouvelles munitions", répond, sobrement, Stéphane Séjourné, en lieu et place du ministre de la Défense, absent ce mardi. "Il nous faut être très clairs et très lucides, une victoire russe sur l'Ukraine mettrait gravement en cause notre sécurité et celle de l'Europe", prévient le chef de la diplomatie française.
Même son de cloche sur les bancs du RN, Marine Le Pen jugeant les propos d'Emmanuel Macron, "d'une extrême gravité", accusant ce dernier de faire "planer un risque existentiel sur 70 millions de Français", ce qui lui vaut une longue réponse de Gabriel Attal : "Il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays : je parle de vous et de vos troupes !", assène le Premier ministre, sous les huées.
La situation des agriculteurs retient aussi l'attention des députés, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé la mise en place de prix planchers pour protéger le revenu agricole. Interrogée par les oppositions, de droite comme de gauche, Agnès Pannier-Runacher soutient "des prix construits avec les producteurs et l'ensemble de la filière, connectés à l'économie et la réalité des marchés, qui protègent nos exportations".
Enfin, les questions budgétaires s'invitent en séance, alors le gouvernement envisage 10 milliards d'euros d'économie, face au ralentissement annoncé de la croissance. "Vous faites le choix de la casse sociale !", déplore la députée Anna Pic (socialiste, Manche), dénonçant un choix "sans aucune consultation ni vote des parlementaires". En réponse, le ministre chargé des comptes publics salue le budget "le plus vert de l'histoire", suscitant ironie et bronca dans les rangs de l'opposition.
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