Description
Un paradoxe que nous explique Chantal Girard, démographe à l’Institut de la statistique du Québec, qui vient de publier le Bilan démographique de la province.
Selon ce bilan, la population québécoise s’est bonifiée à hauteur de 1 % l’année dernière, soit 87 000 personnes de plus. Au 1er janvier 2019, la population provinciale totale est portée à 8,43 millions de personnes.
Cet accroissement est constatée dans un contexte où il y a une stagnation de l’espérance de vie, une augmentation des décès, une baisse de la fécondité et des naissances. Il faut également ajouter le nombre d’émigrants qui quittent la province qui est aussi en hausse.
En 2018, il y a eu près de 43 000 personnes issues de l’immigration internationale qui sont arrivées au Québec, soit la différence entre les 51 100 immigrants internationaux nouvellement admis et les quelque 8 300 émigrants ayant quitté le pays. Cela représente une baisse par rapport au solde de 2017 (44 300 personnes ).
Il y a eu 55 naissances en moins au Québec en 2018, soit 83 800 contre 83 855 en 2017. L’indice synthétique de fécondité a aussi légèrement décliné, passant de 1,60 enfant par femme en 2017 à 1,59 en 2018. Ces niveaux sont bien loin du sommet de 1,73 enregistré en 2008 et 2009.
(Source : Bilan démographique du Québec).
Dans l’entrevue suivante, Mme Girard indique que plusieurs autres facteurs peuvent expliquer la hausse constatée :
augmentation du nombre de résidents non permanents : de 30 000 personnes en 2017, ce nombre est passé à 34 700 en 2018
au 1er janvier 2019, les travailleurs étrangers représentaient la moitié des effectifs de résidents non permanents, dont 26 % d’étudiants étrangers et 23 % de demandeurs d’asile.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191213-WIF90
Le Québec a enregistré 68 600 décès en 2018, soit 23 000 de plus qu’en 2017. Une augmentation que l’Institut attribue au vieillissement de la population. L’espérance de vie est de 80,7 ans pour les hommes et de 84, 2 ans pour les femmes. Un niveau qui stagne depuis deux ans. Crédit : Istock.
Une population vieillissante et une espérance de vie qui n'augmente pas
Plus généralement, le Bilan vient une fois de plus confirmer le vieillissement de la population québécoise, le départ du marché du travail d’une bonne partie des baby-boomers et son incidence sur la rareté de la main-d’œuvre qui frappe le Québec en ce moment.
Les personnes susceptibles de représenter la force active de travail sur laquelle la province devrait compter pour résorber progressivement cette pénurie, soit les 20 ans et moins sont beaucoup moins nombreux (19 %) que les personnes âgées de 20 à 64 ans qui représentent 60 % de la population.
Certes, dans la tranche des 20 à 64 ans, il y a des ressources que les entreprises peuvent recruter, mais le bilan mentionne que cette tranche de la population est aussi en déclin, tandis que les 65 ans et plus augmentent.
En conclusion, le bilan constate la forte propension des Québécois à vivre plus en union libre qu’à se marier, ce qui se traduit par 83 mariages de moins dans la province en 2018, par rapport à l’année précédente où il y a eu 22 883 unions officielles.
Avec des informations de l’institut de la Statistique du Québec.
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