Description
Le Québec possède une faune aviaire exceptionnelle. En ces temps de bouleversements climatiques, la nature est mise à rude épreuve. Comment se portent nos oiseaux ? En particulier les oiseaux nicheurs, des espèces qui se reproduisent sur notre immense territoire. Pour en parler, on joint Michel Robert, ornithologue et biologiste au Service canadien de la faune.
Michel Robert est derrière le «Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional», un ouvrage d’envergure qui a quand même nécessité 10 ans de travail.
« Il y a plus de 2000 personnes qui ont participé à l’élaboration de ce projet, explique Michel Robert en entrevue téléphonique. Ce projet est le fruit d’une campagne sur le terrain de cinq ans afin de documenter la nidification de l’ensemble des oiseaux qui nichent au Québec. Le résultat est la réalisation d’un atlas illustrant des cartes où se reproduisent les oiseaux du Québec. »
Écoutez l'entrevue avec Michel Robert (8 minutes et 54 secondes) :
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Le biologiste et ornithologue énumère plusieurs espèces emblématiques du Québec tels le merle d’Amérique, le faucon Pellerin, la bernache du Canada ou le chardonneret jaune. « Près de 25 ans se sont écoulés entre la première édition de l’atlas et la nouvelle, explique-t-il. Il y a beaucoup de choses qui ont changé. On voit des groupes d’espèces qui vont très bien et d’autres malheureusement qui ne se portent pas aussi bien. »
Les rapaces comme les éperviers, les pygargues à tête blanche ou les buses vont beaucoup mieux par rapport aux années 1970 et 1980, précise M. Robert. En bonne partie en raison de l’abandon du pesticide DDT. Il nuisait à leurs reproductions.
« Par contre, les espèces qui vont moins bien sont souvent les oiseaux champêtres, celles qui nichent dans les milieux agricoles, poursuit-il. La façon de faire de l’agriculture s’est beaucoup transformée depuis les 20 dernières années. Elle est devenue beaucoup plus intensive. Les nouvelles pratiques agricoles utilisent des fertilisants et des pesticides nuisibles à ces espèces. »
On applaudit ce bel ouvrage de référence : Le deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional. À vous procurer en librairie. pic.twitter.com/garqaNmmWt
— samedietriendautre (@etriendautre) April 13, 2019
Selon l’ornithologue, le Québec était jadis composé de petites fermes réparties un peu partout dans les basses terres du Saint-Laurent, lesquelles étaient séparées par des massifs forestiers. « Aujourd’hui, on se retrouve avec de très grandes superficies consacrées à des monocultures par exemple le maïs ou le soja. »
En septembre 2019, une étude publiée dans la revue Science révélait que la faune aviaire d’Amérique du Nord avait décliné de 29 % depuis 1970 représentants une perte d’environ trois milliards d’oiseaux.
« D'une manière générale, les constats faits à l’échelle du continent s’appliquent au Québec, dit M. Robert. Ce qui est inquiétant ce sont les tendances claires qui touchent dangereusement certains groupes. On peut se questionner sur les raisons et mettre des mesures pour améliorer la situation. »
Des ornithologues amateurs se sont donné rendez-vous ce week-end dans plusieurs lieux de la région d'Edmonton, dont le parc Whitemud, pour procéder au traditionnel dénombrement des oiseaux.
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