Episode 7
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Description
Acte VII scène 1. On continue cette semaine notre exploration musicale afro-caribéenne, d’une rive à l’autre de l’Atlantique encore. Attachez vos ceintures, c’est partie ! La Femme de Mon Patron – Daouda (Côte d’Ivoire) Daouda qui écrit souvent sur les relations entre les hommes et les femmes, on l’appelle d’ailleurs Daouda « Le Sentimental » « Ce Que Femme Veut », « Mon Cœur Balance », « Le Sentimental » ... ce ne sont que quelques-uns des noms de ses albums ! Un vrai Mista Lova Lova ! L’Anarchie – Dany Engobo (Congo) « L'anarchie n'est pas le mal principal que les siècles démocratiques doivent craindre, mais le moindre. L'égalité produit, en effet, deux tendances : l'une mène directement les hommes à l'indépendance, et peut les pousser tout à coup jusqu'à l’anarchie ; l'autre les conduits par un chemin plus long, plus secret, mais plus sûr, vers la servitude. Les peuples voient aisément la première et y résistent; ils se laissent entraîner par l'autre sans la voir; il importe donc particulièrement de la montrer.» C’est Dany Engobo qui le dit ! Simón, Simón (Gaita de Tambora) – Serenata Guyanesa (Venezuela) Simon Bolivar ! Le grand homme ! le Libertador ! Celui qui a libéré bonne partie de l’Amérique du Sud du joug espagnol ! Il était Vénézuélien, né à Caracas en 1783 ! Le groupe Serenata Guyanesa lui rend hommage avec ce titre Simon, Simon ! C’était de la musique folklorique vénézuélienne. Matinfa – Etran Finatawa (Niger) Etran Finatawa qui signifie « les étoiles de la tradition », c’est du blues nomade du Sahara. Les peuples nomades sont les Touaregs, et les Wodaabes. Deux peuples qui généralement entretiennent des relations parfois tendues. Pour ce projet, ils ont été réunis de façon assez improbable d’ailleurs. C’est lors du « Festival au Désert » à Tombouctou au Mali, qu’en fin de concert il leur a été proposé de jouer quelques chansons ensemble. Le succès rencontré auprès du public aboutit à la formation d'un groupe pérenne ! Hapo Zamani – Dorothy Masuka (Zimbabwe) Elle est zimbabwéenne, c’est juste à côté de l’Afrique du Sud où elle fera sa carrière. D’ailleurs ce que l’on entend c’est du Marabi, un style de musique type des bas-fond des townships sudaf. Dorothy Masuka, décédée en février de cette année, sera tout au long de sa carrière une artiste extrêmement engagée, elle sera d’ailleurs contrainte à l’exil notamment pour ses chansons Dr.Malan ou Patrice Lumumba. Bassa Bassa – Voudou Game (Bénin) On n’a peut-être pas pris le meilleur morceau pour illustrer cet artiste parce que normalement c’est beaucoup plus funk que ça. Mais Bassa Bassa c’est définitivement un des morceaux préféré de cet artiste. Beware, Verwoerd (Ndodemnyama) – Myriam Makeba (Afrique du Sud) La grande sœur spirituelle de Dorothy Masuka que l’on vient d’écouter. Non seulement une grande dame (Mama Africa comme on l’appelait), mais surtout une grande artiste. « Beware, Verwoerd » : chanson anti-apartheid. Hendrik Verwoerd était ministre des affaires indigenes et ensuite premier ministre d’Afrique du sud pendant la période de l’apartheid justement. Et « Naants’ indod’ emnyama Vervoerd! Pasopa nantsi’ ndodemnyama, Verwoerd! » , veut dire « Voilà l’homme noir qui arrive, Verwoerd ! Fais attention à l’homme noir, Verwoerd » ! Couscous – Richard Bona (Cameroun) Issu d’une famille pauvre, il utilise des câbles de frein volés dans un magasin de cycles pour confectionner sa première guitare. C’est moche de ne retenir que ça, n’est ce pas ? C’est vrai ! En 1995, il se voit refuser la prolongation de son titre de séjour et est contraint de quitter le territoire français. C’est moche aussi... Il repartira donc au Cameroun. Mais... Harry Belaf
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Published 04/28/20
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