Grossophobie médicale, sexisme et racisme: le procès de l’IMC
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Description
Dans ce nouvel épisode, je choisis de parler de l’IMC. Cette formule mathématique assez simpliste ( poids en kilos divisé par taille en m2) détient en effet le quasi-monopole dans les cercles médicaux pour déterminer la «  santé » des personnes. Or il s’avère que de nombreux éléments vont dans le sens contraire à cette affirmation. Les nombreux détracteurs de l’IMC attirent l’attention non seulement sur le fait que cette formule est incapable de faire la différence entre masse adipeuse et musculaire, mais aussi d’établir la répartition des tissus adipeux qui est pourtant un critère bien plus essentiel que la seule existence de graisse pour établir la possibilité de risques de santé ( maladies chroniques/ cardiovasculaires). Un petit historique de sa création ( que je ferai tout au long de cet épisode) permet également de constater non seulement qu’à l’origine il n’avait pas été mis en place ou conçu comme devant être le déterminant ultime de la santé des gens, mais surtout qu’il repose sur des fondations qui sont grossophobes, sexistes et racistes. Cette formule, basée exclusivement sur des groupes de population spécifique (i.e des hommes blancs européens) est pourtant appliquée à d’autres groupes ( femmes blanches, personnes non-blanches, bref tout ce qui n’est pas un homme blanc européen hétérosexuel) alors même que le genre, mais aussi l’ethnicité et les stress liés à la racialisation rentrent également en comptent et font varier non seulement la physiologie, l’indice de masse grasse mais aussi le rapport à la santé, au corps et à l’alimentation des personnes. La conception de la santé portée par des mesures trop simplistes et trop étriquées comme l’IMC permet de promouvoir une dichotomie problématique qui suppose que minceur = santé, et grosseur «= mauvaise santé, et ce dans prendre en compte le fait que la santé est bien plus large que l’apparence, qu’elle est liée à des facteurs multiples, des facteurs psychologiques, socio-economiques ( accès à la nourriture), culturels ( education permettant un rapport toxique ou non à la nourriture), raciaux également ( les traumas raciaux peuvent changer les niveaux de cortisol des personnes et changer leur physiologie). S’il faut que vous reteniez une chose capitale au sortir de cet épisode, c’est que la santé ne se limite pas au physique; minceur n’est pas synonyme de santé, tout comme grosseur ne l’est pas. Mais par dessus-tout, fat/body-shamer quelqu’un a des conséquences psychologiques et parfois physiques durables. Il n’est PAS besoin de commenter sur le corps des gens, et surtout tous les corps méritent respect, soin et amour, quelle que soit leur taille et leur supposée « santé ».
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