Laure Betris découvre Persepolis de Marjane Satrapi, à l’âge de vingt ans. Dans ce roman graphique, paru entre 2000 et 2003 chez L’Association, Marjane Satrapi raconte sa jeunesse, d'abord en Iran, durant la révolution islamique et la guerre Iran-Irak, puis à Vienne, où ses parents l’envoient à l’âge de 14 ans. Ce récit bouleverse Laure Betris, car il résonne avec le parcours de son père qui a quitté l’Irak pour l’Europe à la fin des années 1950. La chanteuse, autrice et compositrice fribourgeoise Laure Betris mène de nombreuses aventures sonores, dont Kassette (pop), Horizon Liquide (musique électronique), H E X (rock psychédélique), Eïla (choeur de femmes) et Pier, un projet solo entre pop, poésie sonore et électronique avec lequel elle explore des atmosphères plus intimes en chantant en français et en chaldéen, la langue de son père. Les recommandations de Laure Betris : - "Géante - Histoire de celle qui parcourut le monde à la recherche de la liberté", de Jean-Christophe Deveney et Núria Tamarit, Delcourt, 2020 ; - "L’Incal", d’Alejandro Jodorowsky et Moebius, les Humanoïdes Associés (premier tome : « L’incal noir », paru en 2011) ; - "Fun Home", d’Alison Bechdel, Denoël, 2013 ; - La trilogie “Toxic” de Charles Burns, Cornelius, 2010 ; - "Ma très grande mélancolie arabe - Un siècle au Proche-Orient" de Lamia Ziadé, P.O.L, 2017.