Al-Idrîsî : La Méditerranée au XIIe siècle, un foyer d'échanges économiques et culturels
Description
Au-delà des opérations militaires, de nombreux contacts pacifiques s'établissent entre
les trois rivages de la Méditerranée. La Sicile de Roger II, au centre de cet espace,
favorise la rencontre des cultures, une véritable osmose perceptible dans l'oeuvre
d'al-Idrîsî. Les échanges commerciaux s'en trouvent ainsi favorisés, mais on assiste à un
transfert d'influence de l'Orient à l'Occident. Byzance et les pays d'Islam perdent de leur
poids économique face à un Occident latin en plein essor. En témoigne l'expansion
de Venise et des autres cités marchandes italiennes aux dépens de l'Empire byzantin.
On rencontre des Amalfitains en Égypte, alors que les Génois cherchent à réduire la
piraterie sarrasine. Ces contacts nouveaux ont permis aux civilisations de s'enrichir mutuellement.
Au XIIe siècle, la Méditerranée est une zone de contacts entre les trois «mondes»
qui la bordent. L'Empire byzantin, l'Occident chrétien et l'Empire musulman
Published 12/17/13
Commandée par le roi normand de Sicile Roger II, la Géographie d'al-Idrîsî, appelée aussi
Kitâb Rujar ou Livre de Roger, est l'héritière de la géographie antique d'Ératosthène
ou de Ptolémée, mais aussi de la géographie arabe classique (d'Ibn Khurradâdhbih à Ibn
Hawqal). Pendant près de vingt...
Published 12/17/13