Episodes
Published 12/17/13
Au-delà des opérations militaires, de nombreux contacts pacifiques s'établissent entre les trois rivages de la Méditerranée. La Sicile de Roger II, au centre de cet espace, favorise la rencontre des cultures, une véritable osmose perceptible dans l'oeuvre d'al-Idrîsî. Les échanges commerciaux s'en trouvent ainsi favorisés, mais on assiste à un transfert d'influence de l'Orient à l'Occident. Byzance et les pays d'Islam perdent de leur poids économique face à un Occident latin en plein essor....
Published 12/17/13
Au XIIe siècle, la Méditerranée est une zone de contacts entre les trois «mondes» qui la bordent. L'Empire byzantin, l'Occident chrétien et l'Empire musulman
Published 12/17/13
Commandée par le roi normand de Sicile Roger II, la Géographie d'al-Idrîsî, appelée aussi Kitâb Rujar ou Livre de Roger, est l'héritière de la géographie antique d'Ératosthène ou de Ptolémée, mais aussi de la géographie arabe classique (d'Ibn Khurradâdhbih à Ibn Hawqal). Pendant près de vingt ans, le géographe arabe collecte une mine d'informations orales auprès des voyageurs de passage, et réalise un véritable quadrillage du monde connu et habitable, l'oekoumène*.
Published 12/17/13
Conquise sur les Arabes, après une longue domination byzantine, la Sicile normande au XIIe siècle est une véritable oasis culturelle au sein de la chrétienté occidentale : une importante communauté musulmane y est encore majoritaire, et semble vivre en bonne intelligence avec des minorités grecque, juive et latine. C'est donc à un géographe arabe, al-Idrîsî, que s'adresse le roi normand de Sicile Roger II pour réaliser une vaste compilation des savoirs de son époque.
Published 12/17/13
Il faut imaginer Magellan sur son navire, suivi par deux autres bâtiments, s'engageant dans un dangereux détroit, long de 600 km. De temps à autre, des foyers incandescents brillent dans la nuit. Après des semaines de navigation, le dernier cap est enfin franchi, on le baptise "Deseado", "Le Désiré", le dernier territoire qui laisse derrière lui les tempêtes et les peurs des semaines passées. Une brise régulière souffle enfin, la couleur de la mer change, le calme règne et Magellan baptise...
Published 11/28/12
Très tôt, les Portugais ont conscience de l'immense intérêt de leurs découvertes et de l'intérêt non moins immense qu'y portent les Espagnols ainsi que, à un degré moindre, les autres puissances européennes. Dans ce contexte, les cartes marines devenaient de véritables "cartes au trésor". Les puissances rivales étaient naturellement prêtes à les payer très cher. Nous connaissons ainsi les premiers spécimens de la cartographie portugaise grâce à des copies pirates transmises à l'étranger par...
Published 11/28/12
La parole des voyageurs comme source des cartes marines Les récits de voyageurs écrits entre le XIVe et le XVIe siècle relèvent à la fois d'un héritage antique et médiéval de légendes sur les pays lointains, et d'expériences réelles et nouvelles. Ils témoignent de la circulation des savoirs et des fables, de la curiosité et de la mobilité des Européens et de leur rencontre avec les autres peuples du monde. Ces textes à leur tour inspirent les commentaires et l'iconographie des cartes marines,...
Published 11/28/12
Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, Ératosthène calcule la circonférence de la Terre à l'aide d'un gnomon, un simple bâton de bois planté dans le sol. Ptolémée, au IIe siècle de notre ère, conçoit la carte du monde et ses cartes régionales à l'aide d'un quadrillage de lignes parallèles et perpendiculaires. Au Moyen Âge, les dessinateurs des cartes marines disposent eux aussi d'instruments très simples – ceux des marins – comme la boussole et sa rose des vents. Avec des moyens qui semblent...
Published 11/28/12
Deux globes, terrestre et céleste, de 4 mètres de diamètres réalisés par Vincenzo Coronelli pour rendre hommage au Roi-Soleil. Ces globes dits de Louis XIV sont exceptionnels d'un point de vue technique, compte tenu de leurs dimensions et de leur poids. Leur réalisation, essentiellement menée de 1681 à 1683, est aussi exemplaire sur le plan artistique : le globe céleste décline un extraordinaire camaïeu de bleus, le globe terrestre est extrêmement coloré et tous deux sont richement décorés....
Published 03/06/12
Les savants de l'Antiquité perçoivent la mer comme une terra incognita sans substance, dont on ne connaît ni l'étendue ni les mouvements, pas plus que la profondeur. Il faudra attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour voir s'accélérer le rythme des découvertes, les richesses du monde sous-marin étant explorées jusqu'à leurs limites extrêmes au cours du XXe siècle. On a longtemps cru la mer infranchissable, la mer sans fond, sans vie dans les profondeurs, immense espace de tous les...
Published 03/06/12
L'imagination a peuplé la mer de monstres redoutables et fascinants, tels la baleine de Jonas ou la pieuvre des Travailleurs de la mer, mais également de merveilles souvent ambiguës, au premier rang desquelles les sirènes qui enchantent les marins pour les entraîner dans les profondeurs mortifères. Les océans, tant qu'ils sont restés inconnus, ont constitué pour les hommes un univers inquiétant, peuplé d'êtres étranges, hybrides, plus ou moins monstrueux. À notre époque, à l'heure où les...
Published 03/06/12
À l'opposé de l'image théologique du monde que donne la mappemonde, une nouvelle représentation cartographique se répand à partir du XIIIe siècle, dans un contexte d'essor du commerce maritime. Ce sont les "portulans" qui, à l'exemple de l'Atlas Catalan, décrivent les côtes et les ports. Jusqu'à la Renaissance, la navigation pratiquée n'est que du cabotage. Les navigateurs grecs réunissent les informations dont ils disposent dans des guides nautiques, mais on ne leur connaît aucune carte...
Published 03/06/12