Description
Très tôt, les Portugais ont conscience de l'immense intérêt de leurs découvertes et de l'intérêt non moins immense qu'y portent les Espagnols ainsi que, à un degré moindre, les autres puissances européennes. Dans ce contexte, les cartes marines devenaient de véritables "cartes au trésor". Les puissances rivales étaient naturellement prêtes à les payer très cher. Nous connaissons ainsi les premiers spécimens de la cartographie portugaise grâce à des copies pirates transmises à l'étranger par des informateurs, des traîtres ou des espions.
En 1502, un "agent secret" italien, Alberto Cantino, venu sous le prétexte d'acheter des chevaux, soudoya pour douze ducats d'or un cartographe portugais de l'Armazém da Guiné e India, qui lui céda un planisphère qu'il rapporta aussitôt au duc Ercole d'Este. Ce "larcin" donnera naissance à une célèbre carte : le planisphère de Cantino qui influencera à son tour le travail du génois Caverio lorsqu'il dessinera sa carte en 1506.
Au-delà des opérations militaires, de nombreux contacts pacifiques s'établissent entre
les trois rivages de la Méditerranée. La Sicile de Roger II, au centre de cet espace,
favorise la rencontre des cultures, une véritable osmose perceptible dans l'oeuvre
d'al-Idrîsî. Les échanges commerciaux...
Published 12/17/13
Au XIIe siècle, la Méditerranée est une zone de contacts entre les trois «mondes»
qui la bordent. L'Empire byzantin, l'Occident chrétien et l'Empire musulman
Published 12/17/13