Description
À l'opposé de l'image théologique du monde que donne la mappemonde, une nouvelle représentation cartographique se répand à partir du XIIIe siècle, dans un contexte d'essor du commerce maritime. Ce sont les "portulans" qui, à l'exemple de l'Atlas Catalan, décrivent les côtes et les ports.
Jusqu'à la Renaissance, la navigation pratiquée n'est que du cabotage. Les navigateurs grecs réunissent les informations dont ils disposent dans des guides nautiques, mais on ne leur connaît aucune carte marine ni aucun relevé précis des côtes. Au cours du Moyen Âge, ces connaissances héritées des Anciens seront transmises et étudiées par les scientifiques arabes ; dans l'Occident chrétien, le discours scientifique est subordonné au discours religieux et la Bible sert de modèle pour penser la création du monde comme le fruit d'une intervention divine. À partir du XIIe siècle, quelques penseurs commencent à proposer une interprétation plus scientifique des phénomènes. Les géographes arabes, tel al-Idrîsî, fournissent des représentations plus ou moins précises et réalistes du monde méditerranéen. Ce n'est qu'un siècle plus tard que les Occidentaux dessinent leurs premières cartes : tracées sur les bords de la Méditerranée, elles sont destinées aux marins et aux navigateurs.
Au-delà des opérations militaires, de nombreux contacts pacifiques s'établissent entre
les trois rivages de la Méditerranée. La Sicile de Roger II, au centre de cet espace,
favorise la rencontre des cultures, une véritable osmose perceptible dans l'oeuvre
d'al-Idrîsî. Les échanges commerciaux...
Published 12/17/13
Au XIIe siècle, la Méditerranée est une zone de contacts entre les trois «mondes»
qui la bordent. L'Empire byzantin, l'Occident chrétien et l'Empire musulman
Published 12/17/13