Du plus loin que je m’en souvienne, j’ai toujours inventé la vie de mes voisins. De l'autre côté d'une porte, d'un mur ou parfois même d'une très fine cloison, nos vies sont si proches et à la fois si imperméables. Elles se côtoient comme des lignes parallèles qui peuvent se suivre longtemps sans jamais vraiment se croiser. Nous retenons notre souffle quand on partage l’ascenseur alors que nos intimités ne sont séparées que par de simples murs. Derrières ces portes juxtaposées, notre pudeur excessive laisse place à nos passions inavouées, nos plaisirs coupables et nos indicibles...