Description
Une étude innovante menée conjointement par l'Université de Western et le Science and Industry Museum de Manchester remet en perspective notre compréhension de l'impact des jeux vidéo. Intitulée "Brain and Body", cette recherche d'envergure a mobilisé plus de 2 000 participants à travers le monde, révélant des résultats particulièrement intéressants sur la relation entre les jeux vidéo, la cognition et la santé mentale.
Le protocole de recherche a été minutieusement conçu, combinant des questionnaires sur les habitudes de vie avec des tests cognitifs en ligne. Ces derniers évaluaient diverses facettes de la cognition, notamment la mémoire, l'attention, le raisonnement et les aptitudes verbales.
L'étude démontre de manière significative que les joueurs réguliers, consacrant plus de cinq heures hebdomadaires à un même type de jeu, possèdent des capacités cognitives remarquablement supérieures. En effet, leurs performances sont comparables à celles d'individus plus jeunes de près de 14 ans. Même les joueurs plus occasionnels, pratiquant moins de cinq heures par semaine avec une variété de jeux, montrent des avantages cognitifs notables, équivalant à un rajeunissement mental d'environ 5 ans.
Cependant, le professeur Adrian Owen souligne un constat nuancé : si les jeux vidéo stimulent effectivement les capacités cognitives, ils n'ont pas d'influence significative, positive ou négative, sur la santé mentale.
En parallèle, l'étude s'est intéressée à l'impact de l'activité physique, révélant que les personnes respectant les recommandations de l'OMS (150 minutes d'exercice hebdomadaire) présentaient un risque réduit de 12 % pour la dépression et de 9 % pour l'anxiété.
Fait notable, les bénéfices de l'activité physique sur la santé mentale se sont avérés particulièrement marqués chez les individus présentant des symptômes légers ou inexistants, plutôt que chez ceux souffrant de troubles sévères. Cette découverte suggère l'importance de l'exercice physique dans la prévention des troubles mentaux.
L'étude apporte ainsi un éclairage nouveau sur les effets distincts des jeux vidéo et de l'activité physique : les premiers excellant dans la stimulation cognitive, tandis que la seconde contribue davantage au bien-être mental. Ces résultats sont d'autant plus pertinents que la pratique des jeux vidéo s'étend au-delà des jeunes générations, avec une forte participation des joueurs de plus de 45 ans.
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