Description
Ce jeudi 15 septembre, à Abidjan, AfricSearch, cabinet de recrutement et de conseil en ressources humaines, a célébré le vingtième anniversaire de sa création. L’événement, mérite que l’on y consacre un éditorial. Pour quelles raisons ?
Un éditorial consacré à AfricSearch, pourquoi ?
AfricSearch est, dans le monde de l’entreprise, ce que l’on appelle un cabinet de chasseurs de têtes. Vous recherchez une compétence particulière, un profil professionnel pointu ?... Le cabinet identifie les meilleurs candidats possibles et vous les propose. AfricSearch a été, en Afrique francophone en tout cas, le premier cabinet de ce type, créé il y a vingt ans, pour dénicher les talents africains, essentiellement recherchés par des multinationales implantées en Afrique. Depuis, les besoins ont évolué, le champ d’activités du cabinet s’est étendu, et AfricSearch travaille aujourd’hui sur et vers plusieurs nations européennes, sur et vers les Etats-Unis, et même vers l’Afrique.
Dans l’environnement économique tourmenté qui est le nôtre, pour une entreprise, un vingtième anniversaire est, en général, la preuve d’un parcours respectable. Dans le cas présent, c’est tout simplement une impressionnante réussite. Car AfricSearch, en plus d’être une très belle entreprise, remplit aussi, de fait, une mission de service public à l’échelle continentale. Les auditeurs de RFI connaissent d’ailleurs très bien le président de ce groupe, Didier Acouétey, qui les conseille sur leurs projets d’entreprise, dans l’émission de notre consœur Emmanuelle Bastide, Sept milliards de voisins.
Les cadres africains se tournent-ils nécessairement vers leurs pays d’origine ou celui de leurs parents ?
Non, justement. Et cela embellit l’idée du panafricanisme, comme l’Union africaine elle-même ne sait pas le faire. Il y a, dans le métier de chasseurs de têtes, comme l’exerce AfricSearch, une volonté de faire de l’Afrique une seule et même nation, et le bonheur des compétences que déniche ce cabinet est de servir toute l’Afrique. Peut-être faut-il préciser que Didier Acouétey, à la fin de ses études, rayonnait déjà dans un mouvement associatif, dans l’esprit de la Renaissance africaine, alors prônée par Thabo Mbeki, successeur annoncé de Nelson Mandela à la présidence de la République sud-africaine. Depuis la France, ce mouvement de la Renaissance africaine rassemblait toutes les nationalités du continent, un peu comme une Féanf des temps modernes. La Féanf [Fédération des étudiants d’Afrique noire en France] étant un mouvement estudiantin par lequel sont passés de nombreuses figures de l’élite continentale des toutes premières années d’indépendance.
C’est probablement de la Renaissance africaine qu’est venue à Didier Acouétey et à ses camarades, l’idée de fédérer les cadres africains de la diaspora, pour aller servir l’Afrique. Cette diversité se retrouvera, dès le début, dans le champ de prospection du projet AfricSearch.
A vous entendre, on croirait bien que AfricSearch est d’abord une entreprise militante. Est-ce vraiment le cas ?
C’est d’abord une entreprise, tout simplement. Mais elle se fonde sur des convictions fortes, car tout l’enjeu du développement de l’Afrique tient aux compétences. On ne construit pas un pays prospère et épanoui avec... des demeurés. Mais le tout n’est pas d’avoir des cadres bien formés et des professionnels aguerris. Il faut savoir les repérer et les placer là où il faut, pour espérer en tirer le meilleur. Le fait d’avoir compris cela, et d’avoir, il y a vingt ans, songé à créer ce cabinet pour aller dénicher tous ces talents, est à la fois une affaire de clairvoyance et de conviction.
Et l’on se souvient du tollé déclenché, au Bénin, par l