Le « changement », pour l’Afrique aussi…
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Vous ne pouvez imaginer avec quelle intensité l’Afrique a vécu le deuxième tour de la présidentielle, en France ! Avec, au soir du 6 mai, ce dénouement qui valait mille feux d’artifice. Oui, la démocratie a, définitivement, quelque chose de magique ! Vous ne pouvez imaginer avec quelle intensité l’Afrique a vécu le deuxième tour de la présidentielle, en France ! Avec, au soir du 6 mai, ce dénouement qui valait mille feux d’artifice. Oui, la démocratie a, définitivement, quelque chose de magique ! Et merci d’offrir aux peuples africains de vivre, même par procuration, des grands moments électoraux comme celui-là ! Deux mois à peine après l’alternance au Sénégal, l’élection de François Hollande peut avoir, en Afrique, une vertu pédagogique : dans l’isoloir, les peuples se rendent maîtres de leur destin. Et lorsque le peuple a parlé, il faut simplement avoir l’élégance de s’éclipser.   Cette chronique est la dernière. Rassurez-vous : François Hollande n’y est pour rien ! Je n’étais, ici, qu’un passant. Mais, ici ou ailleurs, il faudra continuer à forger la conscience citoyenne, partout en Afrique. Tous mes chemins me mèneront toujours vers vous !   Avez-vous remarqué que les pouvoirs les plus arrogants, dans notre Afrique, sont toujours ceux qui survivent par la fraude électorale et mille ruses ? De cette impunité électorale naissent toutes les autres formes d’impunité, la corruption, la violence, la gabegie…   C’est la même arrogance qui pousse ce responsable du parti au pouvoir dans un pays d’Afrique centrale à reprocher aux opposants de se réjouir de l’engagement de François Hollande à n’accepter aucune élection frauduleuse et à ne cautionner la corruption nulle part. Sous prétexte que cette opposition se serait offusquée, par le passé, de l’ingérence des dirigeants français dans la vie politique de leur pays, on voudrait leur interdire d’espérer quoi que ce soit du nouveau chef de l’Etat français.   Il faudra pourtant bien que François Hollande trouve le moyen de traquer tous ces réseaux politico-mafieux qui, depuis la France, se sont employé, depuis un demi-siècle, à imposer aux peuples leurs dirigeants, ou en tout cas à aider ceux-ci à se maintenir au pouvoir, y compris héréditairement.   Les Africains ne demandent pas à la France de les débarrasser de ces dirigeants. Non ! Mais comme il serait suffisant de ne rien faire pour contrarier les efforts que les peuples eux-mêmes déploient pour se soustraire de ces mains indignes !   Si les ministres français ne peuvent dénoncer les fraudes électorales, qu’ils s’abstiennent au moins d’en minimiser l’ampleur, surtout lorsque des observateurs crédibles et même les Etats-Unis dénoncent ces fraudes. Et que des personnalités politiques françaises n’aillent plus jeter à la face des peuples d’Afrique qu’ils ne sont pas mûrs pour la démocratie, ou pas entrés dans l’Histoire. Ce qui revient au même.
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Published 03/11/17