La Belgique occupe jusqu’au 30 juin la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. L’occasion pour Nourrir l’Europe de s’intéresser à son agriculture et plus précisément, aux « éco-régimes », ces mesures proposées aux agriculteurs dans la nouvelle PAC pour tenter d’aller encore plus loin dans les pratiques durables. L’agriculture étant une compétence régionale dans le royaume, la Flandre néerlandophone et la Wallonie à majorité francophone ont chacune leur propre plan stratégique et leurs propres éco-régimes, une exception dans l’Union européenne. Nourrir l’Europe vous emmène sur la frontière linguistique à la rencontre de Thomas Fastré, agriculteur wallon confronté chaque année à un casse-tête administratif loin d’être unique en Belgique. Il livre son expérience d’un an d’éco-régimes et partage des suggestions pour améliorer le système. A ses côtés, Emmanuelle Escarnot, conseillère en politique agricole auprès du gouvernement wallon, explique l’esprit des éco-régimes en Wallonie et en dresse un premier bilan. Belinda Cloet, chargée de la coordination politique de l’Agence pour l’Agriculture et la Pêche au sein du gouvernement flamand, détaille une stratégie flamande différente en ce qui concerne les éco-régimes, mais qui porte aussi ses fruits. Jonas Lemaire, agriculteur et président du syndicat Groene Kring dans le Brabant flamand, rapporte comment les éco-régimes l’ont conduit à adopter de nouvelles pratiques, et se fait l’écho d’avis contrastés chez les agriculteurs flamands. Enfin, Marc Blondiau, gestionnaire de programme et négociateur à la DG Agri, revient sur l’essence des éco-régimes et sur les réflexions en cours à la Commission européenne pour tenter d’alléger la charge administrative des agriculteurs.