Québec rejette l’interdiction des cellulaires à l’école comme en Ontario
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Le gouvernement du Québec se range aux côtés des provinces plus à l'ouest du pays, l'Alberta et la Colombie-Britannique, et refuse de suivre l'Ontario. Ce dernier annonçait en début de semaine qu'elle va bannir, dès septembre prochain, l'utilisation des téléphones cellulaires dans toutes ses classes du primaire et du secondaire. Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Francois Roberge Photo : Radio-Canada Le ministre québécois de l'Éducation, Jean-François Roberge, rejette l'idée d'imposer pareille initiative : « Je n’ai pas l’intention de donner de directive ministérielle dans ce sens-là », a-t-il dit. Il laisse la décision aux directions des écoles. « Pour moi, c’est une décision pédagogique qui relève des enseignants et des équipes-écoles. » Cela ne clôt aucunement le débat sur le bien-fondé au non d'une stratégie anticellulaire à l'école, un débat qui a cours depuis cinq ou six ans au pays Le gouvernement ontarien en avait fait une promesse électorale La ministre de l'Éducation de l'Ontario, Lisa Thompson, et le premier ministre Doug Ford Photo: Radio-Canada Cette décision, qui découle d’une promesse électorale faite en campagne par le gouvernement conservateur de Doug Ford, le printemps dernier, doit permettre aux élèves, selon la ministre de l'Éducation Lisa Thompson, « de se concentrer sur leur apprentissage et non sur leur téléphone cellulaire ». Quelques exceptions sont toutefois prévues, notamment pour permettre aux enseignants le soin de valider certaines informations en ligne lorsqu'ils sont en classe ou encore pour aider les élèves ayant de besoins particuliers. La décision du gouvernement Ford est pourtant décriée par plusieurs conseils scolaires qui y voient une ingérence dans leurs affaires. On reproche aussi à cette interdiction d'être déconnectée de la réalité. « L’utilisation pédagogique du téléphone ou de la tablette est quelque chose qu’on ne peut pas nier ou qu’on ne peut pas éviter », souligne Égide Royer, psychologue spécialisé en éducation. Entre l'attitude interventionniste ontarienne et le laissez-faire québécois : qui à raison? FR_Reportage_2-20190314-WRF20 Déjà en 2013, les cellulaires étaient menacés d'interdiction en classe en Ontario C’est au tour de la Fédération des enseignants de l’élémentaire de la province de l’Ontario (FEEO) de se prononcer contre l’utilisation des cellulaires à l’école. La FEEO a voté pour l’interdiction des téléphones cellulaires dans les salles de classe, lors de son assemblée générale, vendredi. Les nouvelles règles stipulent que les appareils mobiles devraient être éteints et rangés pendant les heures de cours, à moins qu’une permission spéciale ait été donnée. La FEEO avait aussi indiqué son intérêt pour que les recherches se poursuivent afin d’étudier les effets des rayonnements électromagnétiques non ionisants, ces rayonnements potentiellement dangereux émis par les téléphones cellulaires. Le syndicat cherchait à ce que l’utilisation des téléphones cellulaires soit reconnue comme un danger potentiel sur le lieu de travail pour les enseignants. Santé Canada continue d'affirmer que la majorité des recherches jusqu’à ce jour ne prouve pas de lien entre l’exposition au rayonnement et des problèmes de santé. Découvrez notre émission Tam-Tam Canada du vendredi 13 avril 2018 Comment mieux se conduire en classe avec nos cellulaires RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Réjean Blais, Valérie Boisclair et Isabelle Lévesque de Radio-Canada En complément La France interdit les cellulaires dans les écoles et collèges - RCI  Un expert dénonce l'interdiction des cellulaires dans les classes en Ontario - Radio-Canada 
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