Description
Lancé en 2017, le mouvement #MeToo est très vite devenu un phénomène planétaire. (JUNG HAWON/AFP/Getty Images)
Rediffusion −Tout est parti d’une enquête du New York Times publiée le 5 octobre 2017. L’enquête intitulée « Harvey Weinstein Paid off Sexual Harassment Accusers for Decades» (Harvey Weinstein a payé des accusatrices de harcèlement sexuel pendant des décennies) détaille les allégations d’inconduite sexuelle du producteur à Hollywood. Le texte explosif de Jodi Kantor et de Megan Twohey va déclencher un séisme planétaire que personne n’a vu venir. Avec la force d’un torrent longtemps contenu, les langues vont se délier et des têtes vont tomber, y compris au Canada.
Le mot-clé #MeToo, lancé par la militante afro-américaine Tarana Burke en 2007 pour dénoncer les violences sexuelles à l'encontre des minorités ethnoculturelles prend une nouvelle résonance avec l’enquête du quotidien. L'actrice et productrice américaine Alyssa Milano donne une nouvelle vie à ce mot-clé en le tweetant le 15 octobre 2017 afin d’encourager les femmes victimes d'agressions sexuelles à faire part de leurs expériences.
Au Canada, le mouvement #MeToo/#TimesUp movements/#MoiAussi déclenche aussitôt une avalanche de dénonciations d’inconduites sexuelles qui n’épargne personne. Politiques, artistes, religieux, enseignants, entraîneurs, collègues, amis et même parents sont dénoncés. Bref, aucun milieu ni groupe n'est épargné.
Agressions sexuelles selon le Code criminel canadien
Niveau 1 (agression sexuelle simple) : Tout contact physique de nature sexuelle posé sans le consentement de la personne, allant des attouchements à la relation sexuelle complète.
Niveau 2 (agression sexuelle armée) : l’agresseur porte, utilise ou menace d’utiliser une arme ou une imitation d’arme; menace d’infliger des blessures à une personne autre que la victime; inflige des blessures (lésions) corporelles à la victime; ou quand plusieurs personnes commettent une agression sexuelle sur la même personne.
Niveau 3 (agression sexuelle grave) : la victime a été blessée, mutilée, défigurée ou encore que sa vie a été mise en danger par l’agresseur.
La classe politique canadienne ébranlée
Patrick Brown, alors chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario (PPCO), est emporté par des accusations d’inconduite sexuelle en janvier 2018, à quelques mois des élections législatives. Celui qui se voyait déjà premier ministre de la plus importante province canadienne, tant les sondages lui étaient favorables, disparaît de la scène politique du jour au lendemain.
Il refait surface comme maire de la ville de Brampton en banlieue de Toronto, en octobre 2018. Mais sa déchéance du PPCO est une situation inespérée pour l’ancien conseiller municipal de Toronto Doug Ford, qui remporte la course à l’investiture du parti, organisée in extremis. M. Ford préside désormais aux destinées de l’Ontario, fort d’une victoire qui a laminé le Parti libéral au pouvoir dans la province pendant 15 ans.
Patrick Brown, chef du Parti progressiste conservateur de l'Ontario, a été l'une des premières victimes politiques du mouvement #MeToo au Canada. (REUTERS/Mark Blinch)
La démission de Patrick Brown coïncide avec celle d’un autre chef du Parti progressiste-conservateur, cette fois de la Nouvelle-Écosse. Jaimie Baillie a été forcé de se retirer pour des allégations de comportement inapproprié, notamment de harcèlement sexuel.
À Ottawa, pendant ce temps, le ministre fédéral des Sports et des Personnes handicapées, Kent Hehr, est accusé de harcèlement. Plutôt que de nier les accusations, M. Hehr a préféré démissionner sans attendre les conclusions de l’enquête.
Même le premier ministre Justin Trudeau n’est pas épa
Originaire du Panama, Ginella Massa est la première Afrolatino-Américaine et la première femme portant le hidjab à la télévision canadienne.
Avec plus de 10 ans d'expérience en coulisses et en ondes, Ginella a travaillé, tant au niveau local que national, à la télévision et à la radio.
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