Regards critiques S02-E03 : Stalker
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Description
Le passage dans l’autre monde s’effectue en draisine. La persistance de modulation du roulement du wagonnet introduit peu à peu le spectateur à la conscience du sonore du film. La découverte du reste suivra, ou pas, car le reste du sonore ne sera plus jamais autant souligné. La projection unique ne suffit pas à faire apparaître le son; il serait nécessaire de faire retour plusieurs fois sur l’écoute. Pour être repéré, le son nécessite une réécoute. Or le cinéma travaille savamment à faire disparaître la conscience de ses sons. Ou plutôt, c’est le synchronisme, comme résolution mutuelle (son d’une image et image d’un son) qui enfouit le sonore dans son effet de fusion. Dès la première scène, la matérialisation du silence par les échos lointains engage notre attention. Le dépaysement demeure tout au long de la longue quête que constitue le film. Ici, le son n’arrive jamais pour rassurer, tout surgissement conduit au silence et avec lui l’attente inquiète se prolonge. Avec :    Daniel Deshays, ingénieur du son  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Cette dernière séance nous permet de considérer le son direct, ferment du cinéma documentaire. Le genre à propos duquel le preneur de son Antoine Bonfanti disait : « le son y est politique ». Ici Loznitsa engage une grande liberté de forme, tant avec l’image qu’avec le son. Son film nous...
Published 11/28/22
Published 11/28/22
L’exemple est suffisamment rare pour devoir le montrer. Après Thérèse (1986), voilà un long-métrage de fiction qui, en raison de son contenu – la privation de liberté, la liquidation d’une population – abandonne dialogue et musique pour ne faire confiance qu’aux sons. Pourquoi une telle...
Published 11/23/22