Digitalisation : serait-il temps de dé-numériser le monde ?
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Après la période effrénée de numérisation de ces dernières années, serait-il temps de passer à la dé-digitalisation ? Dans ce billet publié pour la première fois fin 2022, à la suite d’une expérience malheureuse de renouvellement de passeport, je me suis livré à un exercice plutôt inhabituel pour moi. En effet, je n’aime pas critiquer ni dénigrer. Je trouve cela stérile et je préfère proposer des solutions. J’aime d’autant moins critiquer que le sujet m’est cher et c’est le cas du digital qui a ponctué toute ma vie professionnelle. Je pose donc ici une question difficile et néanmoins utile : sommes-nous allés trop loin dans la digitalisation du monde ? Cet article est une rediffusion qui me paraît encore plus utile à l’heure où le digital et ses utilisateurs sont victimes de dérives.   Digitalisation: faut-il revenir en arrière ou à la raison ? « Digitalisation » : D’où je viens, et où je vais  Je travaille dans l’informatique depuis bien longtemps. J’ai vécu et vis encore beaucoup de transformations dans ce métier de l’IT et dans les métiers de nos clients, qui ont évolué au fur et à mesure avec les technologies.  NB : pour ceux qui en auraient assez du mot « digitalisation », j’ai écrit un petit laïus sur ce sujet. Le ROI du digital Sans exagérer l’impact de ces technologies numériques, dont les économistes débattent toujours, j’aime à penser que les métiers de tous les jours se sont beaucoup transformés, et souvent pour le mieux, grâce aux technologies de l’information. Bien des métiers ont disparu dans le passé, et bien d’autres disparaîtront encore, cela est la marche normale des choses et de l’histoire des économies (voir notre billet sur les 85 % des jobs de 2030 qui n’existent pas encore). Prendre un peu de recul Je prends ainsi personnellement un plaisir immense à utiliser ces technologies, à les maîtriser, mais aussi à apprendre à les regarder avec du recul. Et c’est ce dernier qui me fait m’emparer de ma plume aujourd’hui, même s’il s’agit d’une version très technologique, puisque je dicte à mon ordinateur par la voix. Et de distance par rapport à la digitalisation Si je prends du recul par rapport à mon métier, et que je fais abstraction du plaisir que j’éprouve à l’exercer, et d’autre part du fait qu’il me fait vivre depuis si longtemps, je fais un constat quelque peu à rebours de ce que je lis et entends dans la sphère de la Tech.  La numérisation à tout va  Depuis plus de trois décennies, j’ai participé à la numérisation, dans une modeste mesure, de certaines entreprises et de certains métiers. J’ai même eu le privilège d’assister aux prémices de cette « digitalisation » dès les années 60 puisque mon père travaillait dans ce domaine.  En 1982, j’effectuai mon premier stage avec un micro-ordinateur (en réseau !). En 1983, je réalisai mon premier dépouillement d’étude informatisé sur tableur.  Un travail pionnier dans la digitalisation J’ai eu la chance, par la suite et dès le début de ma carrière, de numériser des tarifs commerciaux, un travail qui aujourd’hui encore paraît innovant. J’ai introduit la webconférence chez un opérateur télécom 20 ans avant le confinement qui l’a fait découvrir à la multitude, et j’ai eu la chance de concevoir et déployer un des premiers CRM (SFA) dans le monde en 1990 ! Je ne reviens pas sur cela. Ces changements ont été, à mon avis, bénéfiques, ces innovations étaient largement en avance sur leur temps. Même si beaucoup de travail reste à faire. Généralisation et massification de la digitalisation Depuis, nous avons assisté à une généralisation et une massification du « digital ». J’y ai participé également et j’y prends encore part aujourd’hui,...
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