AgTech : le digital au service l’agriculture
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L’AgTech, parfois appelée AgriTech est la partie de la discipline numérique liée à l’agriculture et l’agronomie. Nous avons interviewé Hervé Pillaud, ancien agriculteur et membre du Conseil National du Numérique, co-fondateur de la ferme digitale. Une ferme qui disposait d’un superbe stand au sein de la plus grande ferme de France. L’association de la ferme digitale a été créée en 2016 et s’est développée de manière considérable. L’occasion de faire le point avec Hervé sur l’Agtech, le numérique et aussi l’agriculture alors que la situation était très tendue sur place, notamment les premiers jours. L’avertissement d’Hervé, qui est aussi auteur de nombreux livres,  nous paraît crucial : méfiez-vous des idées simplistes et des préjugés et encourageons l’action.  AgTech : la fermer digitale met le numérique au service l’agriculture La ferme digitale a bien grandi, semble-t-il ? HP. En effet. Nous sommes passés de quatre fondateurs à 130 membres et nous avons désormais 80 start-ups, des groupes plus importants et des sponsors. Au total, cela représente 4000 emplois et 1 milliard et demi d’euros de levée de fonds. Nous sommes devenus incontournables dans cet écosystème agronomique.   Pourtant, les levées de fonds ne sont pas trop à l’ordre du jour !  HP. Oui, c’est compliqué. Mais en fait, les start-ups de l’AgTech (voir la définition ici) n’étaient pas parmi les plus favorisées en matière d’investissement. De ce fait, elle a moins souffert de la crise de financement que d’autres secteurs ont pu vivre.  Cela s’explique aussi par le fait qu’il y a un vrai besoin, mais le modèle de financement des start-ups de l’AgTech n’est pas encore totalement défini. Cela s’explique par la spécificité de ce secteur. Il concerne soit les services aux agriculteurs, mais aussi le numérique lié aux Biotechs, notamment pour créer de nouvelles variétés, des bioproduits qui remplaceront les pesticides. Et dans ce dernier cas, le rythme est celui de la nature dans ses cycles annuels. C’est ce qui explique que le retour sur investissement est beaucoup plus long que dans d’autres secteurs. C’est pour cela que le modèle reste à inventer. J’avais cru comprendre qu’on avait remis les pesticides à l’honneur ?  Un des drames du monde actuel est le manichéisme. HP. On veut donner une vision simpliste de sujets complexes et on ne retient que ce qu’on veut. Mais ce n’est pas si simple que ça. Sans pesticides, nous n’aurions plus de fruits ni de légumes, car ils seront détruits. Par contre, il faut tout de suite travailler à trouver des produits de substitution. Ce travail-là est déjà en cours. Mais à notre époque, on voudrait avoir les résultats en l’espace de quelques semaines et ce n’est pas possible.  Pour ceux qui veulent comprendre la complexité des solutions possibles pour sortir des pesticides et qui veulent s’affranchir des solutions manichéennes, nous recommandons cette vidéo réalisée par l’inrae en 2018 Une des premières start-ups de la ferme digitale s’appelle Mimosa, qu’est-elle devenue ? HP. Miimosa était un des quatre fondateurs de la ferme digitale. Miimosa est une société de crowdfunding dont le but était de financer une partie de l’installation des agriculteurs. Le cœur de leur activité se situe aujourd’hui autour de financements d’exploitations beaucoup plus conséquen...
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Published 05/01/24