Impact de l’IA et l’IA générative sur les emplois
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Quel va être l’impact de l’IA et de L’IA générative en particulier sur l’emploi, notamment en France ? Un rapport de la commission de l’intelligence artificielle remis au gouvernement le 14 mars 2024 et analysé en détail par Alain Goudey sur son blog permet de donner un début de réponse. Cet impact serait de 5 % (un chiffre précis) ce qui paraît contre-intuitif par rapport à la « révolution » de l’IA générative que tous les gourous annoncent depuis un an. Ce chiffre est cité au sein d’une partie du rapport, assez nuancée, sur laquelle nous désirons revenir dans cette brève. IA et emploi, entre catastrophisme et minimisation Notre propre analyse empirique suggère un effet positif de l’IA sur l’emploi dans les entreprises qui adoptent l’IA, car celle-ci remplace des tâches, et non des emplois. Dans 19 emplois sur 20, il existe des tâches que l’IA ne peut pas accomplir. Les emplois directement remplaçables par l’IA ne représenteraient donc que 5 % des emplois d’un pays comme la France. Par ailleurs, la diffusion de l’IA va créer des emplois, dans de nouveaux métiers, mais aussi dans d’anciens métiers. Au total, certains secteurs ou certains domaines pourraient connaître des baisses nettes d’emplois, qui doivent être accompagnées par les pouvoirs publics, mais cela n’implique pas que l’IA aura un effet négatif sur l’emploi national en France. Rapport de la commission de l’intelligence artificielle, mars 2024 – p41 Une angoisse palpable chez certains jeunes étudiants Souvent, je discute avec de jeunes étudiants, principalement américains, sur le sujet de l’impact de l’IA générative sur l’emploi et son orientation. Je sens souvent un peu de réticence voire d’angoisse chez eux à une période où on se cherche beaucoup et où on n’est pas forcément toujours très fixé sur ce que l’on veut faire dans le futur. Or, le buzz autour de l’IA générative brouille encore la vision de ces étudiants en leur faisant sentir le poids d’une incertitude déjà difficile pour certains à digérer. Ces derniers temps, des rapports sont venus jeter de l’huile sur le feu, comme celui   du FMI, dont voici un extrait : Près de 40 % de l’emploi mondial est exposé à l’IA, les économies avancées étant plus à risque, mais aussi mieux préparées à exploiter les avantages de l’IA que les marchés émergents et les économies en développement. Dans les économies avancées, environ 60 % des emplois sont exposés à l’IA, en raison de la prédominance des emplois axés sur les tâches cognitives. Une nouvelle mesure de la complémentarité potentielle de l’IA suggère que, parmi ces emplois, environ la moitié pourrait être affectée négativement par l’IA, tandis que le reste pourrait bénéficier d’une productivité accrue grâce à l’intégration de l’IA. Rapport du FMI 2024 sur l’IA et l’impact sur l’emploi et le futur du travail Le gouvernement britannique a également sorti son rapport sur ce sujet. Son approche est plus orientée sur les tâches est un peu plus nuancée, mais assez catastrophiste quand même. Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) sont susceptibles d’avoir un effet profond et généralisé sur l’économie et la société britanniques, bien que la nature précise et la rapidité de cet effet soient incertaines. On estime que 10 à 30 % des emplois sont automatisables et que l’IA a le potentiel d’accroître la productivité et de créer de nouveaux emplois à haute valeur ajoutée dans l’économie britannique. Rapport de Gov.
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Published 05/01/24