Communication interne : retrouver la voix de l’authenticité
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Description
Olivier Cimelière enjoint les entreprises à arrêter les « coups de com’ » dans leur communication interne, à retrouver l’authenticité, à mobiliser leurs employés pour aller de l’avant ensemble, et à sortir du contrôle systématique et permanent. Un ensemble de bonnes pratiques et conseils de bon sens, distillés par Olivier avec son habituel franc-parler. Des conseils que les lecteurs retrouveront dans son dernier livre, ENTREPRISES : ET SI VOUS ARRÊTIEZ LE COUP DE COM’ ? paru chez Eyrolles en 2024.  Communication interne : retrouver la voix de l’authenticité Qu’entends-tu par « coups de com’ »?  OC. Le coup de com, c’est l’obsession de faire le buzz, la une des médias, de tirer la couverture à soi, d’être visible partout et tout le temps. Au départ, c’était l’obsession des politiques, ça l’est toujours d’ailleurs, mais les entreprises s’inscrivent de plus en plus dans cette démarche. Et je trouve cela dommage. Cela fait perdre en profondeur et en perspective en matière de communication. Le coup de com, c’est l’obsession de faire le buzz, la une des médias, de tirer la couverture à soi, d’être visible partout et tout le temps. La communication interne peut-elle encore réenchanter l’entreprise ? OC. Oui, je le pense. Malgré les programmes de bien-être, de bienveillance, d’inclusion des collaborateurs, les entreprises ont droit à la démission silencieuse.  Certains employés rentrent dans la routine et ne vont pas au-delà. D’autres font des burn-outs, d’autres encore sont victimes de harcèlement moral, ou pire. Ces phénomènes ne refluent pas.  L’entreprise a donc besoin d’être réenchantée qu’on lui retrouve du sens.  À cela s’est ajouté le télétravail, qui dilue les liens sociaux, avec une moindre présence au bureau et un temps accru derrière l’écran.  Cela interroge sur la place de la culture d’entreprise, de l’adhésion, de la fidélité et de la loyauté à son employeur, alors que finalement on se rend de moins en moins souvent dans ses locaux. N’y a-t-il pas une perte de profondeur dans les contenus ? OC. Les médias chauds, sur lequel on peut publier permanence, nous inscrivent dans le temps réel ou quasi-temps réel. Cela nous fait perdre le recul qu’on avait avec le journal d’entreprise.  Avec celui-ci, on pouvait faire de longs reportages plus détaillés, revenir sur des événements, des projets qui avaient été lancés. Il y avait vraiment une temporalité différente.  Avec le digital, il est très dur de faire des formats longs. Certains médias savent très bien le faire, comme le New York Times ou Le Monde. Mais cela demande d’énormes moyens et une équipe spécialisée.  De plus, la communication interne a été beaucoup influencée par le marketing. En conséquence, on lance des campagnes, des concours, et on finit par en perdre de vue l’essentiel. Raconte-nous ton expérience sur le journal Nestlé Waters de 1997 à 2007 OC.  C’est une de mes plus belles aventures professionnelles. J’en étais un des contributeurs, pas le seul créateur. Nous l’avons lancé alors que Nestlé Waters se développait à une vitesse éclair dans le monde entier.  Il y avait vraiment la nécessité d’activer les choses pour bâtir une culture interne qui puisse rassembler une communauté, malgré les différences d’approches dans tous les pays. C’était une revue économique, du type des Enjeux les Échos ou de Capital.  Je suis un ancien journaliste, j’ai donc voulu penser la revue comme s’il s’agissait d’un magazine qu’on achète dans les kiosques, avec des reportages longs. À chaque numéro, on couvrait deux marchés, ce qui nous a valu à moi et à mon équipe de beaux voyages, puisque Nestlé Waters est présent sur tout le globe. On y décortiquait vraiment les modes de consommation,
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