Y EN A MARRE avec Fadel Barro // Le mouvement citoyen de transformation sociale au Sénégal
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// S'abonner à la lettre de ressources du podcast : http://afrotopiques.mystrikingly.com/ Dans cet épisode on rencontre Fadel Barro, co-fondateur et ex-coordinateur du mouvement Y EN A MARRE au Sénégal, qui a semé les graines de l’insurrection citoyenne en 2011. On revient sur la genèse du mouvement, le contexte de la mobilisation et les stratégies qui ont été mises en oeuvre pour donner forme à une puissante contestation populaire constructive. On découvre comment la jeunesse africaine conscientisée a refondé l’espace du politique, la créativité dont elle a fait preuve pour inventer de nouveaux outils d’éducation populaire adaptés au contexte ; c’est à dire ancrés dans la culture locale, en langue locale, enracinés dans des situations de vie réelle et concrète, et diffusés à travers une culture véritablement partagée. Y EN A MARRE est parvenu à politiser le social, à l’arracher au fatalisme religieux, et le réveil populaire qui s’en est suivi n’a pas dit son dernier mot : le processus de réappropriation du politique initié par le mouvement, est en cours de mutation. Fadel Barro nous raconte le pourquoi, le comment, et aussi ce qu’il reste à faire. La stratégie et la créativité yenamarriste a porté de beaux fruits - car Abdoulaye Wade a été contraint de quitter le pouvoir par la voie des urnes - mais le plus important est peut-être l’espace qui a été ouvert. Celui des possibles, en montrant que l’engagement politique peut passer par des voies alternatives aux partis. Y EN A MARRE s’est rapidement doté d’une philosophie d’action citoyenne au service de la transformation de la société : le Nouveau Type de Sénégalais (NTS) comme pratique de la recherche de solution aux problèmes identifiés…incarnation du changement que l’on souhaite voir advenir. C’est passionnant et vivant. L’aventure Y EN A MARRE n’est pas terminée, elle se transforme et la dynamique accompagne aujourd’hui d’autres initiatives comme l’Université Populaire des Mouvements Citoyens. On attend donc, selon le proverbe wolof, « le deuxième saut », celui qu’il reste à faire, ou encore peut-être la nouvelle manière de sauter qui est à inventer. La clé du nouveau saut est peut-être à chercher dans le « Qui? » saute, et on a hâte de voir ce qui se passe quand les intellectuels réarticulent et actualisent le discours émancipateur panafricain pour l’adapter aux besoins de ce que l’Afrique est devenue aujourd’hui. Bonne écoute //