Carlos Tavares : le patron qui valait 36 millions ? - L'intégrale
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C dans l'air du 17 avril 2024 - Carlos Tavares : le patron qui valait 36 millions ? 36,5 millions d’euros pour l’année 2023, soit pas moins de 100 000 euros par jour. Ce mardi, le conseil d’administration de Stellantis a validé à 70 % des voix la rémunération en forte hausse du directeur général Carlos Tavares. Une somme colossale jugée totalement indécente par une part importante de la classe politique, notamment à gauche mais que l’intéressé assume. "C’est une dimension contractuelle entre l’entreprise et moi. Comme pour un joueur de foot et un pilote de Formule 1, il y a un contrat", a-t-il justifié auprès de BFM Business. Le chef d’entreprise, habitué des polémiques au sujet de son salaire, s’est d’ailleurs laissé aller à une petite provocation en lançant : "si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi". En 2022 déjà, la rémunération de Carlos Tavares avait relancé le débat sur le salaire des dirigeants du CAC 40. Conscient des risques d’explosion sociale, Emmanuel Macron avait jugé à l’époque "choquants et excessifs" les 19 millions attribués pour l’année 2021 au dirigeant du groupe automobile né de la fusion de PSA Peugeot-Citroën et FCA Fiat-Chrysler. Le chef de l’Etat s’était alors prononcé pour la mise en place d’un plafond contre les rémunérations abusives pour les patrons européens, au niveau de l’Union européenne. Le projet est jusqu’à présent resté lettre morte. Cette fois, c’est l’insoumis Matthias Tavel qui a annoncé le dépôt d’une proposition de loi "pour fixer un salaire maximum dans les entreprises, en limitant à 20 les écarts entre la plus grande rémunération et le plus petit salaire". Idem pour les socialistes qui entendre défendre un texte déposé en 2020 allant également dans ce sens. Pour le président du groupe rose à l’Assemblée Boris Vallaud, le moment est venu pour le législateur de s’emparer de la question de la répartition des richesses. Et ce alors que l’inflation impacte encore fortement le revenu des ménages et que le gouvernement va demander de nouveaux efforts aux Français pour palier au spectaculaire dérapage des comptes en 2023. Lors du Conseil des ministres ce mercredi, l’exécutif a dévoilé la nouvelle feuille de route gouvernementale pour faire revenir le déficit public sous les 3 % du PIB d'ici à 2027. Mais celle-ci est jugée manquer de "crédibilité" et de "cohérence" par le Haut Conseil des finances publiques qui appelle à renoncer aux baisses d'impôts promises pour l'an prochain. La question de la taxation des plus riches est également évoquée dans la classe politique. Dans une tribune publiée dans les colonnes du Monde, un collectif d’économistes plaide, de son côté, pour la désindexation des pensions de retraite et la suppression de l’abattement de 10 % sur leur imposition. LES EXPERTS : - Dominique SEUX - Directeur délégué de la rédaction des Echos - Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction du magazine Challenges - Aurore GORIUS - journaliste indépendante, spécialiste du lobbying et de l’influence - Emmanuel DUTEIL- Directeur de la rédaction de l’Usine nouvelle
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