SNCF, aéroport : le jackpot des grèves ? - L'intégrale
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C dans l'air du 24 avril 2024 - SNCF, aéroport : le jackpot des grèves ? Opération détricotage. Après de longs mois de crise, le groupe Casino, passé fin mars sous le contrôle du triumvirat emmené par l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, a annoncé la suppression de 1300 postes dans l’Hexagone. Un coup dur pour les syndicats et les salariés de la plus ancienne enseigne française, née à Saint-Etienne en 1898 mais qui depuis plusieurs années est dans le rouge. Endetté à hauteur de 6 milliards d’euros, le groupe a dû céder près de 300 magasins à la concurrence. Il cherche encore des repreneurs pour une vingtaine d’hypermarchés et supermarchés, et s’il n’y parvient pas d’ici septembre, près de 2000 emplois supplémentaires pourraient être supprimés. "C'est une hécatombe sociale qui est en train de s'organiser" et "on est impuissant" face à cela, a réagi ce mercredi Jean Pastor, porte-parole de l'intersyndicale et délégué CGT du groupe Casino. Autre géant français et même inquiétude chez les salariés, cette fois chez Sanofi. Le groupe pharmaceutique vient d’annoncer la suppression de 1 200 postes dans le monde, dont 330 en France dans le département de la recherche et du développement car il entend concentrer ses efforts de recherche dans l’immunologie et "arrêter certains projets de recherche en oncologie". "Une forme de révolte s’organise en intersyndicale", a indiqué lundi le coordinateur CFDT au sein de Sanofi. "On n’acceptera aucun départ contraint", a-t-il avertit. Les syndicats rappellent qu’il s’agit du quatrième plan de sauvegarde de l’emploi du groupe en dix et que les effectifs en recherche et développement ont diminué de moitié dans le pays sur la même période, passant de 6 000 à 3 000. Ces annonces surviennent sur fond de croissance en berne, de hausse du chômage, de craintes sur le déficit public et de coup de rabot sur les dépenses de l'Etat. Prenant acte de l’échec des négociations sur le Pacte de la vie au travail, le gouvernement a indiqué ces derniers jours vouloir passer par un "décret de carence" pour instaurer de nouvelles règles d’indemnisation encore moins favorables aux chômeurs dès le 1er juillet. Pour rappel, depuis février 2023, les durées d'indemnisation ont été réduites de 25 % pour les nouveaux allocataires. Cette réforme avait fait suite à une autre, lancée en 2019 et pleinement entrée en vigueur fin 2021, qui avait déjà durci les conditions d'indemnisation des demandeurs d'emploi, notamment ceux qui alternent périodes de travail et d'inactivité. Les syndicats avaient appelé mi-mars le gouvernement à renoncer à une nouvelle réforme, estimant qu'il fallait "cesser la stigmatisation populiste des chômeurs". Actuellement, 2,6 millions de chômeurs sont indemnisés, sur 6,1 demandeurs d'emploi toutes catégories confondues, selon France Travail, l'organisme qui a succédé à Pôle emploi en janvier. Parallèlement, un autre accord conclu entre la direction de la SNCF et les syndicats sur les fins de carrière dans l’entreprise suscite de nombreuses réactions dans la classe politique. A droite, les Républicains dénoncent un accord qui "détricote consciencieusement les acquis de la réforme des retraites". Finalement, explique David Lisnard, "le texte reculant l’âge légal de départ à 64 ans, censé rétablir les comptes, voit ses effets annulés à la SNCF". "Au moment où l’on demande de faire des efforts d’assainissement des comptes publics, cet accord enfonce un peu plus la SNCF, et in fine les contribuables et usagers du train, dans le déficit de la dette", affirme le maire de Cannes David Lisnard. Alors que contient l’accord signé à la SNCF sur les fins de carrière ? Que se passe-t-il chez Casino et Sanofi ? Plus largement, pourquoi les plans sociaux sont-ils repartis de l’avant en France ? Quelle est la situation sur le front de l’emploi ? Pour
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