La revanche de la nature  
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Description
Aymeric Caron est journaliste, reporter de guerre (Bagdad), chroniqueur (Europe 1, TF1, Canal+…) dont les propos soulèvent parfois la polémique, tel son accrochage avec Bernard-Henri Lévy sur France 2, d’où son surnom de chroniqueur-flingueur ! Auteur (Utopia XXI rencontra un immense succès de librairie), Aymeric Caron est également adepte de la désobéissance civile, militant antispéciste, cette éthique consistant à « réconcilier l’humain, l’animal et la nature », fondateur de Révolution écologique pour le vivant, et, à la mi-2020, il publia chez Albin Michel l’important essai La revanche de la nature, objet de la présente chronique. Scotché à sa démonstration que « le monde doit être radicalement différent de celui que nous avons connu jusqu’ici », et lui ayant partagé la même conviction, il m’accorda l’autorisation d’en publier de très très larges extraits. Cet ouvrage est le témoignage de plusieurs semaines de confinement dues au COVID-19 et d’une multitude de réflexions, étayées par une longue expérience journalistique et un travail de recherche intense, qui, dès les premières pages confirment ma propre pensée : « Les fanatiques du néolibéralisme vont bien être obligés de reconnaître les limites de leur logique. » Comme des millions de citoyens, il est plus que surpris, voire irrité, de la manière dont les politiciens ont réagi face à cette pandémie : « Une société qui laisse ses bureaux de tabac ouverts mais qui ferme ses librairies, doit se poser des questions sur elle-même. » Le fera-t-elle ? Dans la foulée, face aux amendes salées et emprisonnements en cas de récidives de violation du confinement, Aymeric Caron lance : « (…) j’ose espérer que les sanctions seront proportionnelles pour les responsables politiques impliqués de près ou de loin dans les décisions qui ont permis au virus de paralyser le pays et de tuer des millions de personnes. » C’est donc sans complaisance pour quiconque, mais avec un bon sens citoyen loin du populisme ambiant, des rumeurs et amalgames, qu’en 250 pages l’auteur présente ses « vingt-sept leçons pour le monde d’après », dont voici quelques éléments essentiels. * Vaccin et traitement : « Contre le SARS-CoV-2, nous cherchons un vaccin et un traitement, nous essayons d’améliorer les capacités en réanimation, nous réorganisons notre économie. Mais nous oublions l’essentiel : identifier l’origine du mal. Le seul animal responsable de la pandémie de COVID-19, c’est nous. » * Système de santé : « Notre système de santé, présenté si longtemps comme l’un des meilleurs au monde, n’est plus que l’ombre de lui-même parce qu’il a été peu à peu saccagé par des techno-libéraux qui ont transformé les hôpitaux en entreprises et les malades en statistiques. Les réformes des vingt dernières années ont entraîné des fermetures de services, des suppressions de lits, des réductions des personnels soignants, et la qualité a été sacrifiée sur l’autel de la prétendue rentabilité. » * Animaux : « Pour éviter une prochaine pandémie comme la COVID-19 ou plus grave encore, le bon sens recommande d’interdire les marchés d’animaux sauvages. Il convient également de mettre fin aux élevages intensifs, et bien entendu, il faut urgemment cesser la destruction de la biodiversité et des écosystèmes. Ceci implique de repenser tout, de A à Z. » * Tracking : « Si nous savons en rester maîtres, la technologie peut nous aider à redevenir en tous domaines créateurs, artisans, artistes (…) Grâce à une application dédié à la COVID-19, un gouvernement peut connaître les moindres détails de notre vie privée (notre emploi du temps, nos lieux favoris, nos fréquentations professionnelles, a
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