Pour une révolution sociale et écologique (Partenariat avec POUR)
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Description
Trop souvent, dans la mémoire collective, qui dit anarchisme dit violence ou situation bordélique, qui dit libertaire dit casseur, qui dit non-violent pense pleutre, qui dit pacifisme assimile ce concept à de lâcheté. Un livre aborde tout cela sous le titre Anarchisme non-violent et pacifisme libertaire qui vient de paraître à l'Atelier de création libertaire.   Celui-ci a eu l’excellence initiative de publier en français l’ouvrage écrit en allemand de Sebastian Kalicha, et je vous en livre une première approche : « L’anarchisme, en tant que théorie et en tant que mouvement social et politique, repose sur un idéal, celui de fonder une société libre d’individus libres, dans laquelle il n’y a aurait plus ni domination, ni exploitation, ni oppression. » Dans cet essai qui comporte trois grandes parties (Fondements théoriques, puis plus de cinquante biographies de La Boétie à Judith Malina en passant par les Thoreau, Gandhi, Tolstoï, Simone Weil, Camus… et, enfin, la description de quelques groupes et organisations qui « ont écrit l’Histoire »). Une autre précision attire l’attention : « La non-violence n’est pas seulement l’absence ou le refus de la violence dans toutes les sphères sociales et politiques, c’est aussi – et c’est là un point essentiel – une manière de lutter et d’opposer une stratégie de résistance autonome, telles l’action directe non-violente et la désobéissance civile. » Et, les pouvoirs n’aiment pas cette stratégie et, souvent, se sentent dépourvus pour y répondre, sauf par l’utilisation quasiment systématique de la force pour la casser, la ridiculiser et l’annihiler. À cet effet, les auditeurs et lecteurs de Fréquence Terre et de POUR se souviennent de notre démonstration des tentatives de déstabilisation par le mensonge et l’ironie, puis par une certaine répression, de la contestation éminemment pacifique des jeunes luttant pour le climat et du Hirak ou Révolution du Sourire en Algérie. Effectivement, cela n’agrée pas du tout les pouvoirs d’entendre, je cite le livre, « que la résistance non-violente est parfaitement en mesure d’exercer une pression sociale en développant une force par en bas, c’est-à-dire un contre-pouvoir non-violent. La révolution sociale est un bouleversement fondamental de l’ensemble de la société touchant toutes les sphères sociopolitiques : sociale, économique, politique, écologique, éthique… Pouvoirs qui, comme on ne le soulignera jamais assez, s’appuient généralement sur l’armée et la police et leurs relations étroites avec le grand capitalisme et ses lobbys pour imposer à la Société ses vues consuméristes, entre autres. Alors, quelles sont ces actions non-violentes qui déstabilisent peu ou prou certains pouvoirs ? En voici une liste non exhaustive tant l’imagination est grande en fonction des situations : à côté des traditionnels sit-in, manifestations, marches, distributions de tracts, graffitis…, certaines actions sont plus radicales : objection de conscience, désobéissance civile, non-collaboration, boycotts, insoumission, grèves, non-respect de lois jugées injustes car ce qui importe n’est pas ce qui est légal, mais ce qui est légitime… Il est aussi à remarquer qu’historiquement, l’antimilitarisme, par exemple, est issu du monde ouvrier qui ne désirait pas cautionner les guerres menées par la bourgeoisie, l’État, le capitalisme, la monarchie… La solidarité de classe se voulait plus forte que le nationalisme. Un point très important, pour ne pas dire majeur, est statistiquement démontré que « les soulèvements violents et armés ont davantage tendance que les révolutions non-violentes à créer par après des structures de dominations autoritaires et despotiques. » Et, p
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Dans la Montagne de Reims, la forêt d’exception à Verzy présente des faux. C’est-à-dire des hêtres tortillards identiques aux communs, mais leur port est différent avec des branches entremêlées ou qui se soudent les unes aux autres pour former de curieux dômes. Ces arbres sont donc bizarres et...
Published 07/24/23
Le parc multifonctionnel Georges-Henri à Bruxelles, a la particularité d’avoir été érigé sur un cimetière urbain datant de 1897, mais désaffecté dans les années 1980, là, en plein cœur de la capitale de l’Europe. Ce fut la population qui avait émis la volonté d’aménager cet ancien endroit sacré...
Published 06/16/23