Avez-vous déjà demandé à vos enfants s’ils trichent en classe ?
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Comment réagiriez-vous si l’on venait vous annoncer que votre enfant avait triché ? * Certains parents en seraient probablement très offusqués : « Quoi ? Mon fils/ ma fille qui triche ? Mais… comment cela se fait-il ? Et pourtant je suis moi-même une personne honnête. » * D’autres seraient embarrassés mais pas très choqués. Après tout, la tricherie est une pratique courante en milieu scolaire… Ils se souviendraient qu’eux-mêmes ont dû tricher de temps en temps pour avancer même si avec du recul aujourd’hui, ils restent convaincus qu’il vaut mieux être honnête dans la vie. * Enfin pour certains parents, cette annonce serait un non-événement, un fait divers. Ils voient leurs enfants tricher lors des jeux à la maison, mentir de temps en temps, il peut même leur arriver de dérober quelques pièces d’argent, de la nourriture dans le réfrigérateur… Tricher en classe ? C’est pareil ou moins grave que tout ceci. Dans quelle catégorie vous situez-vous ? Qu’en est-il de la réalité ? Vos enfants trichent-ils en classe ? Tout le temps ? Souvent ? Parfois ? Rarement ? Jamais ? Si vous n’avez jamais abordé le sujet avec vos petits et que vous êtes tentés de répondre précipitamment et d’un ton assuré « Jamais ! », attendez un tout petit peu. Appelez vos enfants, mettez-les en confiance et posez-leur la question. Vous n’êtes pas à l’abri de surprises. Enfin… encore faudrait-il clarifier ce que signifie le mot « tricher », parce que dans les faits, son sens peut varier en fonction des personnes et des circonstances. Que signifie tricher ? Bien qu’étant brillante à l’école, j’ai personnellement triché jusqu’en classe de 4e. Oui, je me confesse publiquement :-). Je me souviens en particulier qu’au CM2, avec trois bonnes amies, nous nous chuchotions nos réponses et que nous nous échangions de petites feuilles de brouillons lors des contrôles de maths pour vérifier nos calculs.   Une belle amitié nous liait et nous étions presque toujours les 4 premières de la classe en permutant les rangs. Même s’il ne fallait pas se faire surprendre par le maître, étant une fille consciencieuse, je ne percevais pas du tout cette « entraide » entre amies comme mauvaise. Au contraire, j’en étais fière. Même si cela peut paraître de la solidarité, il faut bien le reconnaître, cette entraide n’était rien d’autre que de la tricherie parce qu’elle enfreignait les règles. En matière de tricherie, il existe plusieurs grades. Tout comme mes copines et moi l’avons fait, certains élèves se chuchotent les bonnes réponses. Cela correspond à un grade particulier. Certains échangent leurs copies, cela correspond à un autre grade. D’autres lors d’un examen par exemple, se font aider par les surveillants avec la complicité et la bénédiction de leurs parents. Ce grade là… hum ! Comme vous pouvez le constater, la tricherie existe sous plusieurs formes. Il y a des élèves qui sont ceinture blanche, des élèves qui sont ceinture jaune, verte, rouge, noire. La couleur de la ceinture étant fonction du niveau de courage (audace, ampleur des risques pris pour enfreindre les règles) et d’ingéniosité (habileté pour ne pas se faire prendre). Ce qu’il faut absolument savoir, c’est que quel que soit le grade, tricher c’est tricher. Tout comme une femme ne peut être légèrement enceinte, un élève ne peut légèrement tricher. De ce fait, tricher peut prendre l’une des formes suivantes : * Aider son voisin en lui donnant la bonne réponse ; * Recopier les bonnes réponses que dicte le surveillant de l’examen ; * Demander à son voisin la bonne réponse ; * Échanger ses feuilles de brouillons avec ses voisins ; * Ouvrir son cahier pour copier la bonne réponse ; * Faire une recherche sur son t