🙌🏼 Aujourd'hui dans @jins_podcast, je veux parler de figures féminines – et féministes – incroyables, que l’on retrouve dans les pays du Maghreb, en particulier au Maroc : les « cheikhates ». Maquillées ou tatouées, admirées autant que méprisées, les cheikhats du Maroc chantent la vie, sans pudeur ni censure. Des femmes libres, sans hommes, divorcées ou veuves. Elles chantent de leurs voix androgynes, tendues, rugueuses, puissantes. La aïta ("cri", "appel") est un chant de révolte, personnel ou politique, particulièrement transgressif. 🎭 Étonnamment, pour parler de ces femmes puissantes, j’ai voulu inviter un homme, un homme qui les incarne. Oui, mon invité du jour fait partie du groupe @kabarehcheikhats. Kabareh Cheikhats est une représentation théâtrale de cabaret châabi (populaire) marocain par la troupe de théâtre Jouk Attamtil Al Bidaoui, basée à Casablanca. C’est le résultat d'un projet que le metteur en scène Ghassan El Hakim a commencé à l'origine comme atelier de théâtre, avec des hommes qui voulaient devenir cheikhates ; mais le projet est vite devenu un spectacle performatif. Depuis mai 2017, un groupe de onze comédiens se travestit et joue des cheikhats sur scène. J’accueille donc Amine Naouni, membre émerite du groupe, rendant hommage aux grandes cheikhates. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.