Chaque matin, un geste rythme nos quotidiens : enfiler nos sous-vêtements. Nous achetons au moins 60% de lingerie en chaînes et en grandes surfaces. Parmi elles, Etam se hisse en top des ventes, suivie de près par Leclerc et Carrefour. Les plus grands de la lingerie utilisent encore une majorité de fibres vierges non "durables" pour les produits en synthétique, peinent à atteindre la traçabilité et la transparence, et proposent des prix qui n'incitent pas à des pratiques de consommation plus vertueuses.  D'ailleurs, si le leader actuel du marché confectionnait davantage de produits en France, nous n’achèterions pas ses articles au même prix. Le challenge ne serait-il pas là, justement ? Doit-on réserver la fabrication française au haut de gamme ? Le géant du marché ne pourrait-il pas mettre sa force de frappe au profit d’un ancrage local, voire contribuer à la préservation de la filière de la dentelle -fragilisée- dont il se dit ambassadeur ? Face à ces enjeux, je me suis demandé s’il existait de petites marques qui faisaient les choses à taille humaine, tout en contribuant à la mise en valeur et à la sauvegarde d´un savoir-faire. C’est ainsi que je suis tombée sur Carla, qui a créé la marque de lingerie Gang de Fesses après quelque temps passé dans l’industrie.  Carla développe et fabrique elle-même des modèles raffinés et issus de la dentelle de Calais, au savoir-faire unique. Dans une ancienne écurie dont elle a fait son atelier, la créatrice s’est livrée sur son histoire, son processus créatif, et sa démarche. On y a discuté du juste prix et des critères de choix d’une lingerie respectueuse de l’humain et de l’environnement. Insta de Carla : @gangdefesses https://www.instagram.com/gangdefesses?igsh=YTQwZjQ0NmI0OA==  Insta du podcast : @madein_withlove https://www.instagram.com/madein_withlove?igsh=YTQwZjQ0NmI0OA==   Toutes les sources de mes recherches sont mises à disposition par ici : https://docs.google.com/document/d/10UvSwT3rP7b6TCS7T90hVp6dfwXPIDMrW0rnZoDovKA/edit