Connecter avant d’enseigner
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Mon défi : semaine 10 sur 21 Tu l’as peut-être déjà remarqué dans mes précédents articles, le mot “connexion” revient très souvent. Pourquoi ? Parce que se connecter, c’est éprouver de l’empathie pour l’autre, c’est créer une complicité, c’est l’aider à développer son sentiment d’appartenance et d’importance… Se connecter, c’est s’aimer… Pour accéder à la version audio de cet article, clique sur “Play” ou clique sur “télécharger” juste en-dessous pour enregistrer le podcast : Un enfant fait-il mieux quand il se sent mal ? J’ai un petit exercice pour toi, que nous avons d’ailleurs réalisé lors d’un atelier de Discipline Positive pour les parents au sujet de la punition. L’idée est de te connecter – à toi-même. Souviens-toi, lorsque tu étais enfant Installe-toi dans une position confortable. (Je ne vais pas te demander de fermer les yeux parce que sinon, tu ne pourras pas lire la suite de l’exercice, ce serait ballot !). Essaie de te souvenir d’une fois où tu t’es fait disputer lorsque tu étais enfant ou ado. Remémore-toi l’origine de la dispute. Peut-être que tu avais fait une grosse bêtise… C’est bon, tu te souviens ce que tu avais fait ? Remémore-toi ce qu’il t’a été reproché, le ton qui a été employé et la punition que tu as reçue. C’est bon ? Alors maintenant, réfléchis à comment tu te sentais face à ces sermons et cette punition. Qu’as-tu pensé de toi ? Que t’es-tu dit sur cet adulte (parent, proche, enseignant…) ? Qu’as-tu pensé de la situation ? Qu’as-tu ressenti ? Termine cette phrase “Je me suis dit que j’étais…………… Je me suis aussi dit que mon parent/enseignant/proche était…………… et qu’il n’avait pas…………… ”. Est-ce que l’un de ces adjectifs est ressorti : Nul, bête, mauvais, désobéissant, incompris, choqué, blessé, offusqué, vexé, piqué, seul, honteux, en rébellion, découragé, brisé, démoralisé, consterné, accablé, étonné, abasourdi… “D’où nous vient cette folle idée que pour qu’un enfant se conduise mieux, il faut d’abord qu’il se sente dévalorisé ?” Jane Nelsen Maintenant, te souviens-tu ce que tu as tiré comme enseignement de cette punition ? Allez, je vais t’aider pour cette fois. Peut-être que tu t’es dit les choses suivantes : * Je ne recommencerai pas car je n’ai pas envie d’être punie ou qu’on me crie dessus une nouvelle fois. * Que vais-je bien pouvoir inventer pour ne pas me faire griller la prochaine fois ? * Il le paiera, d’une manière ou d’une autre. * Tu ressassais : c’est injuste, je suis en colère, je suis dégoûtée et triste ! Pourquoi nous réagissons ainsi Plaçons-nous de nouveau à la place de l’adulte. Pourquoi a-t-il réagi ainsi ? Il y a plein de raisons en fait. D’abord, un adulte réagit ainsi car c’est bien souvent le seul modèle d’éducation qu’il connait. Il réagit ainsi également parce qu’il a ressenti des émotions vives : de la peur, de la tristesse, de l’inquiétude, de la culpabilité, de la défiance, de la menace… Et tout comme nous, cet adulte a probablement agit à chaud. Enfin, il a agi ainsi pour tenter de t’enseigner quelque chose afin que tu stoppes ton comportement inapproprié. Maintenant, reprenons les quatre ressentis que tu as pu avoir en tant qu’enfant  suite à la dispute ou à la punition. As-tu l’impression d’avoir appris quelque chose ? La soumission, les coups par derrière, la vengeance et le découragement sont-elles des compétences de vie qu’un adulte a envie de transmettre à son enfant ? La réponse est NON bien sûr. Tu es peut-être d’accord avec ce raisonnement, mais je suis sûre que tu te dis : c’est bien beau tout ça mais qu’est-ce que je dois faire pour “c