Pétage de plombs : et si on faisait un temps de pause ?
Listen now
Description
Mon défi : semaine 12 sur 21 Quel Parent Plus Qu’Imparfait n’a jamais pété les plombs face à la bêtise ou au comportement de son enfant ? Si tu n’as jamais crié sur ton enfant, tu peux passer ton chemin. Si comme moi, il t’arrive de te mettre dans des colères noires et de t’en vouloir après, cet article, dans lequel j’explique le temps de pause, est fait pour toi. Pour accéder à la version audio de cet article, clique sur “Play” ou clique sur “télécharger” juste en-dessous pour enregistrer le podcast : Le stress du matin Disons que nous sommes le matin… Tous les jours c’est pareil, c’est la course : il faut se préparer, lever les enfants, les aider à s’habiller, les déposer à l’école – et pas question d’être en retard sinon, c’est grille fermée ! – et arriver au travail à l’heure. A la base, c’est déjà une situation stressante. Et là, tu as ton petit dernier qui décide sur un coup de tête qu’il ne veut pas s’habiller (allez, dis-moi que je ne suis pas la seule à vivre ça !). Tu lui demandes gentiment et tu répètes. Plusieurs fois. Rien ne se passe. Tu hausses le ton. Il te répond qu’il ne veut pas. Tu menaces par du chantage (oui c’est petit, on fait ce qu’on peut !). Il s’en contre-fiche. Tu viens vers lui pour l’attraper. Il part en courant se cacher sous le lit. Tu regardes l’heure… Tu sens une boule qui se forme dans ton ventre, tu commences à avoir chaud, la mâchoire se crispe, les larmes montent. Et là, comment dire… Et bien, ça sort. Tout ce stress et cette colère que tu as en toi se libèrent. Tu vomis ta rage à coup de cris et de mots qui dépassent tes pensées. Puis tu t’arrêtes. Ton enfant te regarde, tu vois la peur dans ses yeux. Il se met à pleurer, à hurler et repart se cacher. Je ne sais pas toi mais dans cette situation, je me dis que j’ai gagné le pompon ! Je m’en veux terriblement – je me culpabilise en me demandant l’effet que cette violence va produire sur lui – mais en plus, je n’ai même pas réussi à atteindre mon objectif, c’est-à-dire, faire en sorte qu’il s’habille ! Le pire, c’est qu’on dit souvent que lorsqu’on exprime sa colère, on va mieux. Personnellement, l’exprimer de la sorte me met dans un état de tension extrême dans tout mon corps et ce durant plusieurs heures. Je le ressens même dans mon cerveau, comme si quelque chose s’était cassé à l’intérieur de ma tête. Bref, je suis très mal. Mais pourquoi je réagis comme ça ? J’ai l’impression que c’est plus fort que moi. Le cerveau dans la main Le concept du cerveau dans la main, inventé par le professeur en psychiatrie clinique Daniel Siegel, nous permet de mieux comprendre pourquoi nous agissons de telle ou telle façon. Le cerveau est représenté par notre main. Au niveau de l’avant-bras, tu as la colonne vertébrale. Lorsque tu rabats le pouce au niveau de la paume de ta main, tu as le tronc cérébral ou le cerveau moyen. C’est le siège de tes émotions, il te permet de répondre au stress et de réguler les fonctions vitales. Au niveau du poing, c’est le cortex. C’est ce qui te permet de réfléchir, de raisonner. Enfin, au niveau de tes ongles, tu as le cortex préfrontal. Celui-ci te permet de réguler tes émotions, de prendre des décisions, de mener à bien une logique, de t’organiser… Le principe du cerveau dans la main nous montre que lorsqu’on pète un plomb, les ongles – c’est-à-dire le cortex préfrontal – ne touchent plus la paume de notre main – c’est-à-dire notre cerveau moyen. On se retrouve donc en prise direct à notre stress qui nous limite à trois types de réponses : l’attaque, la fuite ou l’immobilisation. On est de ce fait dans l’incapacité de raisonner, de réfléchir ou d’exprimer des propos constructifs. Plusieur