Le jour où j’ai réalisé que j’ignorais mes sentiments
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Mon défi : semaine 16 sur 21 Si tu t’intéresses à la parentalité positive, tu es probablement très attaché au fait d’enseigner les sentiments et émotions à tes enfants. D’ailleurs, tu as peut-être lu les articles L’apprentissage et l’accueil des émotions ou encore L’écoute active et l’empathie. Mais il y a un sujet qui est très peu abordé en parentalité positive et qui pourtant, en fait partie : il s’agit des sentiments des parents.  Est-ce qu’il t’arrive de ne pas être au clair avec tes propres émotions et sentiments ? As-tu régulièrement l’impression de te sacrifier pour ton enfant ? Est-ce que parfois, tu sens que tu ne respectes pas tes propres limites dans le but de lui faire plaisir ? Si l’une de tes réponses est OUI, alors lis la suite. Pour accéder à la version audio de cet article, clique sur “Play” ou clique sur “télécharger” juste en-dessous pour enregistrer le podcast : Dire OUI pour faire plaisir On est samedi… Poussinou m’a réclamé toute la semaine d’aller dans un parc d’intérieur de loisirs pour enfants type Royal Kids. J’avoue, je n’aime pas ces endroits. Poussinou s’éclate mais moi, ce n’est pas mon truc. C’est hyper bruyant, je m’ennuie, quand je vois tous les autres parents sur leur smartphone ça me déprime, j’ai mon cœur qui fait des bonds quand je perds Poussinou des yeux plus de 3 secondes, j’ai du mal à ne pas intervenir s’il se fait chahuter… Bref, tu l’auras compris, je ne me sens pas à l’aise dans ce type d’endroits. Lui, il adore évidemment. Et pas de chance pour moi, il fait très moche ce jour-là et je vois bien que Poussinou a besoin de se dépenser. Et puis, ça lui ferait tellement plaisir d’aller là-bas, il faut que je prenne sur moi. Nous voici donc en route, Papa Plus Qu’Imparfait, Poussinou et moi pour le parc de jeux en intérieur le plus proche de chez nous. Ca va, ce n’est qu’à 3 km de la maison. 3 km, c’est rien ! Sauf si t’habites en région parisienne et que tu tombes sur un bouchon… Les gens commence à faire n’importe quoi sur la route, on manque de renverser un scooter, Poussinou nous demande toutes les 30 secondes si on est arrivés… Au final, nous mettons 40 minutes pour arriver, au lieu de 5 minutes. Donc là déjà, l’énervement commence à monter, mais je me contiens. On arrive enfin sur le parking… Mais il fallait s’y attendre, un samedi matin un jour de pluie, il y a foule dans ce genre d’endroits. Nous perdons alors encore du temps (et de la patience !) sur le parking puis à la caisse, puisqu’il y a la queue. Nous voici enfin dans l’enceinte du parc. Et là, je suis exposée, pour ne pas dire confrontée, à tout ce que je n’aime pas dans cet endroit : le bruit, les odeurs de chaussettes, les parents sur leur téléphone, les parents agressifs, la peur de perdre Poussinou, l’envie de commettre un meurtre dès qu’il se fait bousculer… Mais je prends sur moi. Au moment de partir évidemment, c’est le drame. Sauf que moi, je ne suis plus en mesure de ressentir une quelconque empathie ou de faire preuve d’imagination et de bienveillance pour donner envie à Poussinou de rentrer à la maison. Heureusement, son père est là et je décide d’aller dans la voiture le temps que Papa Plus Qu’Imparfait gère la situation. Le retour est moins pire que l’aller mais quand même, on met 20 minutes et Poussinou devient difficile à gérer car il a faim. Bref, la tension monte, je commence à m’énerver sur Papa Plus Qu’Imparfait qui n’a rien demandé, le repas se passe très mal et au moment de la sieste de Poussinou, je ne trouve rien de mieux que de faire la tête à mon chéri… Le bazar dans mes sentiments… Quand je repense à cette histoire et que j’essaie de l’analyser,